Selon un rapport du Forum économique mondial sur la compétitivité dans le monde arabe, le royaume est classé à la 8ème place. Meilleur pays en Afrique du Nord, le Maroc continue de progresser, améliorant ses rangs dans les classements mondiaux depuis 2007. Alors qu'il est au 71e rang mondial dans l'indice de compétitivité globale, établi en septembre dernier par le Forum économique mondial (WEF), le Maroc figure à la 8ème place dans le monde arabe. C'est ce qu'a indiqué mardi le WEF dans un nouveau rapport sur la compétitivité dans le monde arabe. Pour l'année en cours, le Maroc est devancé par les Emirats arabes unis (1ère place dans le monde arabe), le Qatar, l'Arabie saoudite, le Bahreïn, le Koweit, Oman et la Jordanie. Il est talonné par l'Algérie, la Tunisie, l'Egypte et le Liban (12ème et dernière place dans le monde arabe). Alors que l'indice de la compétitivité pour l'année 2017-2018 est composé de trois catégorie, le nouveau rapport détaille chacune des sous-catégories. On y apprend notamment que le Maroc arrive à la 9ème place en termes d'entrepreneuriat dans le monde arabe. Il est aussi 7ème dans l'indice de culture d'entrepreneuriat, devancé notamment par l'Algérie (1ère dans le monde arabe). Difficultés pour attirer et retenir les talents Globalement, poursuit le rapport, et concernant la capacité du pays à attirer et à retenir les talents, le Maroc et le monde arabe restent à la traîne avec un score de 3,4 comparé aux 5,1 de la Malaisie et 5,8 des Etats-Unis. Plusieurs autres sous-indices sont également évoqués dans ce nouveau rapport, notamment le coût de conformité à la frontière pour l'exportation dans le monde arabe, où le Maroc arrive la 4ème place, ou encore le commerce transfrontalier où le royaume est également 4ème. Le document ne tarit pas d'éloge sur les infrastructure du Maroc, rappelant que le port Tanger Med, ouvert en 2007, «attire un trafic croissant et est maintenant l'une des principales portes d'entrée de la Méditerranée». «Le Maroc a également investi dans son infrastructure ferroviaire, la première liaison ferroviaire à grande vitesse du continent africain devant être inaugurée en 2018», poursuit le rapport. «Le Maroc a montré une dynamique significativement différente et profité d'une plus grande stabilité, réduisant la dette et l'inflation et augmentant son épargne nationale. Le pays le plus performant en Afrique du Nord se classe au 71e rang (dans l'indice de compétitivité globale de la Banque mondiale, ndlr) et atteint cette année son score le plus élevé depuis le lancement de l'indice en 2007.» Extrait du rapport sur la compétitivité dans le monde arabe Des défis malgré les efforts des autorités marocaines Pour le WEF, le royaume «peut compter sur de bonnes conditions de santé et d'éducation primaire, une infrastructure améliorée et un environnement macroéconomique favorable soutenu par des institutions stables». «Grâce à une meilleure infrastructure et une réduction du tarif d'importation moyen de 18,9% à 10,5%, cela a favorisé l'intégration du Maroc dans le commerce international, qui a augmenté le niveau global d'efficacité sur son marché des biens», lit-on plus loin dans le rapport. Celui-ci passe ensuite aux défis auxquels fait face le Maroc. «Le principal défi pour le pays reste d'améliorer son environnement d'innovation, son système d'enseignement supérieur et de formation et l'efficacité de son marché du travail. Ce sont les trois seuls domaines où l'écart avec les économies avancées a augmenté au cours de la dernière décennie plutôt que de diminuer», estiment les experts du WEF. Ceux-ci suggèrent aussi que le Maroc accorde plus d'attention aux «secteurs à plus forte valeur ajoutée et innovants». La corruption et la bureaucratie freinent les affaires au Maroc, selon le Forum économique mondial Les experts du WEF reconnaissent toutefois les efforts entrepris par les autorités marocaines, évoquant les tentatives pour «réduire l'inadéquation des compétences grâce à des programmes pilotes avec le secteur privé», ou encore «attirer des investissements substantiels dans le secteur automobile grâce à des incitations fiscales, des zones de libre-échange et à la mise en place des infrastructures et des compétences nécessaires». Outre les investissements dans la connectivité des transports, le Maroc a poursuivi son intégration internationale par le biais de sa politique commerciale et industrielle, estime le rapport. «L'ouverture internationale accrue a contribué à améliorer l'efficacité globale du marché marocain des biens et a stimulé la concurrence, entraînant une progression de 10 rangs depuis 2007 dans l'indice de compétitivité mondiale», conclut le rapport.