Dans un nouvel épisode dans le conflit opposant la Lampe au Tracteur, Abdelali Hamidine a vivement critiqué, dimanche sur sa page Facebook, l'ancien secrétaire général du PAM, Mohamed Cheikh Biladillah. Ce dernier n'avait pas mâché ses mots, fustigeant dimanche les propos tenus par le PJDiste sur la monarchie. Les partis de la Justice et du développement (PJD) et de l'Authenticité et de la modernité (PAM) reprennent leurs guerres de déclarations dimanche. A l'origine de cet énième épisode : les propos tenus par Abdelali Hamidine lors de la réunion interne du parti de la Lampe. Une réunion durant laquelle le président de Forum de la dignité (Mountada Al Karama) avait déclaré que «la monarchie, dans sa forme actuelle, entrave le développement». Ce qui lui a valu une longue tribune, envoyée à Yabiladi et d'autres rédactions dimanche et signée Mohamed Cheikh Biadillah. Dimanche, Hamidine n'a pas manqué d'adopter un discours virulent, critiquant la tribune de l'ancien secrétaire général du PAM en réaction à ses précédentes déclarations. Hamidine critique le passé «séparatiste» de Cheikh Biadillah Sur sa page Facebook, il qualifie Mohamed Cheikh Biadillah de «flagorneur qui saisit toute occasion pour répéter sa loyauté à l'égard de la patrie et de la monarchie» et de «mauvais leader d'un parti qui ne cesse d'enregistrer des échecs, malgré qu'il ait été soutenu explicitement par l'Etat». «Un parti qui a été sanctionné par les voix des électeurs», enchaîne-t-il. Le ténor du PJD ne manque pas de rappeler l'historique de l'ancien président de la Chambre des conseillers. «C'est une personne qui traîne derrière lui une histoire de pensée séparatiste fielleuse quant à l'unité de ce pays et qui dispose toujours de relations familiales avec les séparatistes d'aujourd'hui», poursuit Hamidine. «Nous ne pouvons pas te reprocher la discrétion puisque les mercenaires d'hier attendent avec impatience des occasions pour montrer son adulation et sa flatterie vis-à-vis de la monarchie au point de se mettre dans la position de suspicion.» Abdelali Hamidine Abdelali Hamidine affirme aussi implicitement que Biladillah aurait été saisi pour répondre à ses propos sur la monarchie. Biadillah critique le «nihilisme» du PJD Dimanche, l'ancien secrétaire général du PAM avait relayé une tribune où il critique la sortie médiatique de Hamidine sur ce sujet. «Même les plus ignorants, les plus rancuniers et les plus mécontents n'ont pas tenu des propos sur la monarchie et le Maroc comme l'a fait Abdelali Hamidine», a-t-il écrit dans sa tribune intitulée «Pourquoi la monarchie constitue-t-elle une entrave ?» Il s'est ensuite demandé «quel développement et quelle évolution» dont parle le ténor du PJD, «au moment où la monarchie est associée à des grands chantiers, des projets de développement d'envergure et l'image du Maroc à l'extérieur». «Des points que même l'ennemi ne peut nier», poursuit-il avant de critiquer même le PJD. «J'aurai aimé que l'intéressé, qui fait partie du parti qui dirige le gouvernement depuis plus de sept ans, parle des projets déjà promis aux Marocains par ses soins lors de sa campagne électorale.» Mohamed Cheikh Biadillah L'ancien secrétaire général du PAM a estimé que «la monarchie empêche la Lampe de réaliser sa vraie mission», affirmant que l'institution monarchique «joue des rôles qu'aucune formation politique, même avec un référentiel religieux, ne peut atteindre». Pour rappel, Abdelali Hamidine a fait couler beaucoup d'encre lorsque le site officiel du PJD avait publié, la semaine dernière, son intervention lors de la rencontre interne organisée par son parti. «Je crois que la forme prise aujourd'hui par la monarchie, si elle ne change pas, ne sera pas utile ni à la monarchie elle-même ni au pays», avait déclaré le président du Forum de la dignité. «La réforme du système politique au Maroc est lié à la réforme de la monarchie, avec des formes pacifiques et des négociations», avait-il lâché, créant l'ire de plusieurs politiques. Sur sa page Facebook, Abdelali Hamidine persiste et signe, en concluant son statut par un Hashtag : «''la monarchie parlementaire'' n'est pas un crime».