Dimanche, une marche se tiendra à partir de 11h (heure de Madrid) dans la ville de Huelva, en solidarité avec les saisonnières marocaines travaillant dans les champs de fraises et ayant porté plainte pour agression et harcèlement sexuel de la part de leurs employeurs. Appelée la «Marche de la colère», cette dernière est initiée par le Syndicat des travailleurs d'Andalousie (SAT), rejoint par plusieurs associations féministes locales et autres centrales syndicales. Organisé sous le thème «non au capitalisme sauvage, non à la discrimination, oui à la dignité et à la résistance», ce rassemblement prévoit d'accueillir plusieurs centaines de personnes pour dénoncer les pratiques abusives de certains patrons et gérants des champs de fraises. Dans ce sens, le SAT appelle, dans un communiqué, à la révision des contrats des saisonnières pour améliorer leurs conditions de travail, qu'elles soient issues d'Espagne ou d'ailleurs. Il appelle également à la révision des conventions collectives des champs de fraises pour garantir la dignité des travailleuses, en leur permettant notamment de se syndicaliser, tout en rappelant que le rôle des inspections de travail est de veiller à faciliter le travail des saisonnières étrangères, notamment en les prémunissant de l'exploitation sexuelle. Communiqué de la SAT A Barcelone, une manifestation de soutien est prévue ce dimanche à la même heure, sur la Place de l'Université. Organisée notamment pour dénoncer le «capitalisme racial» et le «patriarcat colonial», elle appelle à lutter contre l'exploitation dont les travailleuses de champs de fraise sont l'objet. Article modifié le 17/06/2018 à 12h54