Près de 20 jours après le lancement, sur les réseaux sociaux, d'une campagne de boycott visant trois entreprises marocaines, la société des Eaux Minérales d'Oulmès, filiale du Groupe Holmarcom a rompu ce mercredi le silence. Dans un communiqué parvenu à Yabiladi, l'entreprise marocaine indique que sa direction «ainsi que l'ensemble de son personnel ont pris acte du boycott relatif au prix de son eau Sidi Ali et à celui d'autres produits de consommation, qui s'est manifesté en particulier sur les réseaux sociaux». Tout en déclarant que «la problématique du pouvoir d'achat est un sujet [la] préoccupe», les Eaux Minérales d'Oulmès déclare avoir «pris la décision de ne pas augmenter [ses] prix de vente publics depuis 2010» et ce, «malgré l'inflation régulière qu'a connu le Maroc et l'augmentation de l'ensemble de [ses] postes de coûts». Elle rappelle aussi que les bouteilles d'eau Sidi Ali 1,5L sont en vente au grand public depuis 2010, selon des prix recommandés, «à savoir, à partir de 5 dhs en grande surface et à partir de 5,50 dhs chez le détaillant». Elle précise ensuite que «l'eau exploitée n'est pas gratuite, mais assujettie à des taxes d'exploitation très importantes». L'occasion de rappeler avoir réglé, pour l'année 2017, plus de 657 millions de dirhams d'impôts et taxes et de renvoyer la balle au gouvernement. En effet, les Eaux Minérales d'Oulmès promet de s'engager à «œuvrer auprès des pouvoirs publics à la révision à la baisse des prix par la réduction des taxes imposées sur les eaux minérales et de sources». Elle dit prôner «une T.V.A. réduite à 7% (au lieu de 20%)». «La marge réalisée sur Sidi Ali (par les Eaux Minérales d'Oulmès, ndlr) est de 7%, soit 40 centimes par bouteille d'1,5L», lit-on dans le communiqué, qui ne risque pas de plaire aux boycotteurs de la marque souhaitant une baisse du prix.