Le navire du Cherry Blossom, avec 50 000 tonnes de phosphates à son bord, a finalement quitté le Port Elizabeth, rapporte Telquel.ma. Il a en effet levé l'ancre le 7 mai à 15h40. La cargaison, arraisonnée depuis le 1er mai 2017 par les autorités sud-africaines suite à une plainte du Polisario, a été achetée «pour un dollar symbolique» par l'opérateur maritime. La Cour de Port Elizabeth avait autorisé, en février dernier, «la mise aux enchères judiciaire du phosphate extrait à Boucraa, dix mois après sa saisie». «L'équipage, dont les membres se sont relayés en permanence sur place, ne voulait pas rester une seconde de plus là-bas. Il a même remis les opérations de nettoyage à plus tard», indique une source de l'Office chérifien des phosphates (OCP), relayée par nos confrères. «L'équipage a quitté le port», ajoute-t-elle. «Afin de libérer le navire, l'opérateur maritime a couvert les frais du commissaire-priseur et s'est vu remettre le cargo, retourné à son propriétaire légitime, OCP Group, pour un dollar symbolique», précise de son côté Phosboucra dans un communiqué publié aujourd'hui. L'OCP ajoute que la cargaison, initialement destinée à la Nouvelle-Zélande sera réexpédiée «là où il faut». Pendant plusieurs mois, la mise aux enchères judiciaire du chargement n'avait pas trouvé d'acquéreur. La saisie conservatoire de la cargaison avait été ordonnée par un juge sud-africain. Le navire, en provenance de Phosboucra, avait été alors immobilisé à Port Elizabeth. L'OCP avait qualifié cet acte de «piraterie politique».