De faux panneaux de signalisation frappés de la mention «djihadistes» rayée d'une barre rouge ont été disséminés aux entrées de Toulouse jeudi 22 et vendredi 23 mars. Au total, sept panneaux de ce type ont été saisis par les agents de la société des Autoroutes du sud de la France (ASF) et remis aux forces de l'ordre, rapporte Le Point, relayé par Le Monde. La sûreté départementale de la Haute-Garonne a confirmé au Monde qu'une enquête a été ouverte à ce sujet, sans donner plus de précisions. L'enquête ne devrait pas tarder à démasquer les responsables de cette action : elle a été revendiquée dès le 22 mars, soit la veille des attentats dans l'Aude, par des militants de Génération identitaire Toulouse sur Facebook. Ce groupuscule d'extrême droite, qui est le mouvement jeunesse du Bloc identitaire, entendait signifier que «les djihadistes ne sont pas les bienvenus à Toulouse». Il accuse par ailleurs le maire de la ville, Jean-Luc Moudenc, de ne pas s'opposer au retour des djihadistes partis en Syrie ou en Irak. Le Monde rappelle que «Génération identitaire s'est fait une spécialité des actions médiatiques de ce type, quitte à enfreindre la loi». Certains de ses membres ont notamment été jugés en octobre 2017 pour avoir occupé pendant quelques heures le toit d'une mosquée à Poitiers. Le 20 octobre 2012 vers 6 heures du matin, 73 militants avaient déployé une immense banderole qui mentionnait l'année 732, date de la bataille au cours de laquelle Charles Martel a arrêté les Arabes entre Poitiers et Tours du côté de Vouneuil-sur-Vienne.