L'humoriste Yassine Belattar a été placé quelques heures en garde à vue mardi, en marge du déplacement d'Emmanuel Macron aux Mureaux (Yvelines), pour «outrage sur personne dépositaire de l'autorité publique», avant d'être remis en liberté, a appris Le Figaro de sources concordantes. L'animateur de l'émission «Les 30' glorieuses» sur Radio Nova a été interpellé vers 11 heures, à proximité de la médiathèque des Mureaux. Le président français y était en déplacement avec la ministre de la Culture Françoise Nyssen, a indiqué le parquet de Versailles, confirmant une information du magazine Le Point. M. Belattar s'est vu refuser l'accès au déplacement présidentiel par des policiers et a alors insulté l'un d'eux, selon le parquet. Il a été remis en liberté en fin d'après-midi dans le cadre d'une composition pénale, d'après une source policière. Une mesure alternative aux poursuites qui s'applique lorsque la personne reconnaît les faits reprochés, permettant ainsi d'éviter un procès. Yassine Belattar fait l'objet d'une convocation devant le délégué du procureur de la République, a également précisé le parquet. L'humoriste d'origine marocaine a confirmé à l'Agence France-Presse qu'il avait passé plusieurs heures en garde à vue suite à «un malentendu», selon lui. «Une policière m'a fait une remarque très désobligeante devant mes enfants, je lui ai répondu, et on s'est tous retrouvés au commissariat», a-t-il expliqué. Invité mardi par Emmanuel Macron, qu'il avait déjà accompagné aux Mureaux pendant sa campagne présidentielle, il est arrivé trop tard pour rejoindre le cortège présidentiel, a-t-il fait savoir. L'animateur est sorti du commissariat après sept heures de garde à vue. Une confrontation doit avoir lieu avec l'agent de police, a-t-il indiqué. «Même dans mon humour, j'ai beaucoup d'estime pour les policiers», a assuré Yassine Belattar. Article modifié le 21/02/2018 à 11h42