Le tribunal régional de Haskovo (Bulgarie) a prorogé mardi la période de détention provisoire du Marocain Naufal Zahri, indique le site d'information bulgare The Sofia Globe. Elle est désormais fixée à 90 jours. Recherché par le Maroc via Interpol pour terrorisme, le prévenu est poursuivi au royaume pour son appartenance à Daesh, possession et utilisation illégale d'armes, participation à la préparation d'attentats, levée de fonds et recrutement de nouveaux candidats pour rejoindre le groupe terroriste. La porte-parole du bureau du procureur général, Roumyana Arnaudova, a déclaré mardi à la télévision bulgare que ces 90 jours constituaient le délai de traitement d'une demande d'extradition émise par le Maroc. Naufal Zahri a été arrêté le 13 janvier dernier dans la zone frontalière entre la Turquie et la Bulgarie. Il a tenté de faire la traversée en se mêlant à un groupe de réfugiés, qui demandaient une assistance humanitaire. Le terroriste a présenté de faux papiers, mais des documents d'identité syriens trouvés dans ses bagages ont confirmé qu'il était recherché par Interpol pour le Maroc. Il a comparu lundi dernier devant la Cour, clamant ne pas être un terroriste et avançant avoir vécu en Syrie pendant quatre ans avec sa famille. Son épouse et ses enfants sont actuellement au Maroc. Devant le juge, il a également confirmé être au courant du mandat d'arrêt émis par le pays, d'où sa tentative de rejoindre la Bulgarie à l'aide de faux papiers. Son avocat, Anton Popov, a déclaré qu'il ne voulait pas être extradé vers le Maroc car «il craint d'être tué en prison».