Alors que Nasser Bourita a nié toute visite de Köhler à Rabat et tout déplacement d'une délégation marocaine à Berlin, le médiateur allemand poursuit ses consultations. Comme prévu, Horst Köhler a convié la Mauritanie à Berlin pour des discussions sur la question du Sahara. Une importante délégation du voisin du sud, conduite par le ministre des affaires étrangères et de la coopération, Isselkou Ould Ahmed Izidbih, se trouve depuis hier soir dans la capitale allemande pour des entretiens avec le médiateur onusien. Outre la présence du chef de la diplomatie, Nouakchott a dépêché également Mohamed Lemine Ould Dadde, conseiller à la présidence de la république et Jaroullah Inallah, ambassadeur, directeur de la coopération internationale au ministère, indique l'agence officielle AMI. La visite du chef de la diplomatie du voisin du sud à Berlin a été, d'ailleurs, annoncée par le porte-parole du secrétaire général de l'ONU, Stéphane Dujarric, lors d'un point de presse tenu à New York le 23 janvier. En principe, le ministre algérien des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, devrait emboiter le pas au Mauritanien. Köhler rencontre à Genève Kofi Annan En attendant une prochaine réunion avec des représentants marocains, Horst Köhler poursuit ses consultations avec d'autres acteurs internationaux ayant une connaissance du dossier du Sahara. Ainsi, il s'est déplacé à Genève où il a rencontré successivement l'ancien secrétaire général des Nations unies, le Ghanéen Kofi Annan, et pris langue avec un haut représentant au sein du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, nous confie une source proche du dossier. En revanche au Maroc, l'heure est plutôt à l'expectative. Dans des déclarations au site alyaoum24, le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a nié toute visite de Köhler à Rabat et tout déplacement d'une délégation marocaine à Berlin. A deux mois de la présentation par Antonio Guterres d'un nouveau rapport sur le Sahara occidental devant les membres du Conseil de sécurité, le Maroc a pourtant intérêt à initier des entretiens avec Köhler, à Rabat, Berlin ou New York. La résolution 2351 votée à l'unanimité, le 29 avril 2017, par les Quinze demande en effet «aux parties de reprendre les négociations sous les auspices du Secrétaire général, sans conditions préalables et de bonne foi, en tenant compte de l'action menée depuis 2006 et des faits nouveaux survenus depuis, en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable».