Le nombre de ressortissants marocains expulsés de Suède a augmenté grâce à l'utilisation des enregistrements d'empreintes digitales dans le processus d'identification, a indiqué le service public de radio suédois Sveriges Radio, cité par le site d'actualité The Local. Les autorités suédoises ont désormais accès aux archives via un nouveau partenariat avec le Maroc, ce qui facilite «l'identification des personnes qui ont reçu un ordre d'expulsion puis leur renvoi dans le pays d'origine». Initiée en 2017, cette collaboration entre les deux pays permet à la police suédoise et à l'Agence de la migration de vérifier les empreintes digitales des demandeurs d'asile grâce à une base de données marocaine. Le nombre d'expulsions effectuées vers le Maroc est ainsi passé de 75 en 2016 à 135 en 2017. Selon Sveriges Radio, beaucoup de jeunes Marocains qui viennent en Suède ne remplissent pas les critères de l'asile. «Certains finissent dans la rue et tombent dans la drogue ou la délinquance», précise la radio. Pour rappel, en février 2017, la Suède et l'Allemagne ont déclaré qu'elles collaboreront pour construire des centres de jeunesse au Maroc dédiés à l'accueil des migrants marocains expulsés des deux pays. Le projet prévoyait de «fournir des logements et des soins aux jeunes migrants au Maroc». Or l'Allemagne s'est finalement retirée, laissant en suspens ce projet.