Jusqu'au 10 juillet, la vallée d'Imouzer Ida Outanane dans la région d'Agadir, célèbrera la 4e édition de son Festival du Miel. Espace unique pour les professionnels du secteur, la manifestation est aussi l'occasion de valoriser l'une des principales richesses de cette région du Maroc. Sa spécialité : le miel de thym. Les différents acteurs du secteur du miel se donnent rendez-vous depuis le 7 juillet dernier, dans le cadre du 4e Moussem du miel d'Imouzer Ida Outanane. L'un des objectifs de la manifestation est de valoriser l'un des produits du terroir de la région du Souss, à travers des expositions, et dégustations. L'accès gratuits aux stands ouvre la manifestation au large public. Les visiteurs ont l'occasion de gouter à différentes spécialités et à divers produits dérivés du miel, proposés par les producteurs locaux de la région, qui est la deuxième région productrice du pays, explique Daoudi Abdelilah, président de l'Union des apiculteurs du Maroc. Le Festival du Miel est aussi un espace d'échange, où les experts du secteur discutent «des moyens à même de développer et valoriser davantage ce patrimoine qui constitue une source de revenue importante pour la région», relève la MAP. Un atelier de formation sur l'apiculture a été programmé en marge des expositions, rapporte la même source. Il consistera en «des démonstrations sur les principes et méthodes d'élevage des reines d'abeilles et les bonnes pratiques à respecter pour produire un miel de qualité». Quel type de miel sur nos tables ? Généralement, on retrouve sur le marché marocain 5 à 6 parfums de miel, selon le régime floral des abeilles, nous confie encore Mr Abdelilah. On distingue ainsi le miel d'eucalyptus, le miel d'oranger, le miel de lavande sauvage, le miel d'euphorbe, le miel de thym, et le «miel amer», extrait de l'arbousier. Les prix varient de 60 à 400 dhs le kilogramme, et sont conditionnés par l'origine florale du produit. Plus raffinés, et plus rares à obtenir, les variétés thym, euphorbe, et arbousier (utilisé pour ses vertus thérapeutiques), sont les plus chères. En général, la moyenne de la production annuelle de miel est de 2000 tonnes, Douadi Abdelilah indique qu'elle est en baisse nette, même si le nombre de ruches lui, a augmenté. Il se trouve que le miel est l'une des victimes collatérales de la déforestation, qui affecte particulièrement les eucalyptus, dont la fleur est très appréciée par les abeilles.