Les services de sécurité marocains auraient intercepté, dans la nuit du 16 octobre, une délégation de militants associatifs tunisiens venus au Maroc, indiquent plusieurs associations de défense des droits de l'homme dans un communiqué publié sur le site E-joussour, «portail de la société civile Maghreb/Machrek». Il s'agirait d'«observateurs au procès du journaliste Hamid Mahdaoui et d'autres activistes détenus à Casablanca à la suite des mobilisations du Hirak du Rif». «La délégation était composée de représentants de la société civile tunisienne, à l'initiative de l'association Yaqadha (Vigilance pour la démocratie et l'Etat civil), du Comité pour le respect des libertés et des droits de l'homme (CRLDHT) et du Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES)», lit-on dans le communiqué. «Nos amis Massaoud Romdhani et Ridha Raddaoui, membres de la délégation accompagnés par Mustapha Hattab, membre du Forum des alternatives Maroc (FMAS), se sont retrouvés face aux forces sécuritaires après dix heures de route depuis Casablanca. À 45 km de Houceima, ils ont été empêchés d'accéder à ce haut lieu de mobilisations sociales des habitants de la région contre l'injustice qui perdure depuis des décennies», poursuivent les signataires, à savoir l'association Yaqadha, le CRLDHT, la FTDES et la Ligue tunisienne des droits de l'homme (LTDH). «Nous dénonçons cette pratique et la voie répressive choisie par les autorités marocaines qui nous rappelle les pratiques d'ancien régime en Tunisie. (…)Nous réitérons notre engagement à poursuivre la lutte commune avec toutes les forces sociales et civiles maghrébines : pour un grand Maghreb démocratique qui respecte les droits de l'homme», ajoutent les signataires.