cour d'appel d'Al Hoceima a refusé mercredi d'accorder la liberté provisoire à Redouane Afassi, détenu du Hirak en grève de la faim depuis 16 jours, rapporte le média local Dalil Rif. Lors de la première audience en appel, intentée par la défense d'Afassi après sa condamnation à trois ans de prison ferme en première instance, la demande de son avocat Yassine El Fassi a été refusée. La cour a également reporté au 9 août l'examen de cette affaire. «Après avoir décidé de retarder le dossier avec une procédure particulière et présenté cette demande, celle-ci a été rejetée et l'examen reporté», a déclaré l'avocat, selon qui «le détenu confirme la poursuite de sa grève de la faim, qu'il a débutée après avoir été condamné pour des délits qu'il affirme ne pas avoir commis». Mercredi, Redouane Afassi est arrivé au tribunal d'Al Hoceima, «épaulé par deux individus compte tenu de son état de santé qui ne cesse de se détériorer». Le détenu a été reconnu coupable par le tribunal de première instance d'Al Hoceima. Il était accusé d'avoir «tenté de mettre délibérément le feu dans un camion-citerne», «insulté les forces publiques», «participé à une manifestation non autorisée» à Imzouren, ainsi que de «sabotage de biens publics». Redouane Afassi, qui n'a cessé de clamer son innocence, avait entamé une grève de la faim après sa condamnation en première instance, rappelle son avocat. Son cas rappelle celui de Rabie Al Ablaq, admis en réanimation à l'hôpital Moulay Youssef en début de semaine, suite à une grève de la faim qu'il a entamée il y a plus d'un mois.