D'après le Jerusalem Post, le Maroc et l'Autorité palestinienne font campagne pour annuler le premier sommet israélo-africain, prévu à Lomé en octobre. La capitale togolaise Lomé devrait accueillir, en octobre prochain, le premier sommet israélo-africain. Le Maroc et l'Autorité palestinienne essaient de convaincre les pays islamiques du continent de bouder ce rendez-vous, rapporte le Jerusalem Post qui cite des «sources diplomatiques africaines». Le journal fait état de «pressions» exercées sur le président du Togo, Faure Gnassingbé, très proche du royaume, afin qu'il annule carrément le conclave. Si les raisons de la démarche des amis de Mahmoud Abbas sont connues et ne sortent pas du cadre du conflit entre les Palestiniens et les Israéliens, l'initiative marocaine a quant à elle ses propres motivations. Le royaume ne verrait pas d'un bon œil la présence de l'Etat hébreu sur le continent. Un «concurrent» potentiel des intérêts marocains en Afrique, explique une source du Jerusalem Post. Les sources africaines consultées par le journal affirment que le Maroc conseille aux leaders africains d'«être prudents», brandissant le spectre de représailles financières émanant de pays islamiques comme l'Arabie saoudite. L'initiative a peu de chances d'aboutir Faisant fi de ces «pressions» marocaines et israéliennes, le président togolais a lancé des invitations à tous les pays africains en vue de prendre part au sommet. La préparation de cette réunion sera, sans aucun doute, au menu des discussions entre Faure Gnassingbé et Benyamin Netanyahou. Le président togolais se rendra en Israël la semaine prochaine dans le cadre d'une visite privée de trois jours, indique le Jerusalem Post. Les démarches marocaine et palestinienne ont peu de chance d'aboutir. En témoigne le dernier sommet de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest du 4 juin à Monrovia, avec Israël comme invité d'honneur. Une présence qui n'a pas empêché les présidents Macky Sall (Sénégal), Alassane Ouattara (Côte d'Ivoire), Adama Barrow (Gambie), Faure Gnassingbé (Togo) et Roch Kaboré (Burkina Faso) de se rendre dans la capitale du Libéria et prendre note de la promesse de Netanyahou d'investir 1 milliard de dollars dans le solaire en Afrique. Seul le Niger, de Mahamadou Issoufou, avait réduit le niveau de sa représentation au sommet. Sur les traces d'Israël, l'Arabie saoudite prépare une réunion de haut niveau avec les pays du continent. Les wahhabites souhaitent accueillir les leaders de l'Afrique à Ryad en décembre ou au début de l'année prochaine. Article modifié le 01/08/2017 à 18h34