Le Maroc n'est pas sorti bredouille du sommet de la CEDEAO. La réunion a décidé d'inviter le roi Mohammed VI à son prochain sommet et donner son accord de principe à l'adhésion du royaume. En l'absence du souverain, le Premier ministre israélien était la grande attraction de la réunion de Monrovia. Le 51e sommet de la CEDEAO s'est conclu sans statuer clairement sur la demande d'adhésion marocaine. Mais malgré l'absence de Mohammed VI au conclave, le royaume n'est pas sorti bredouille. La Conférence des chefs d'Etats a donné dimanche 4 juin à Monrovia, «son accord de principe» à la requête du royaume «eu égard aux liens forts et multidimensionnels de coopération» qui lient le Maroc aux Etats de cette organisation sous-régionale. La CEDEAO a décidé ainsi d'inviter le souverain à son prochain sommet ordinaire. Ce qui est déjà un signal fort adressé par le groupement régional à l'adresse du royaume. Mohammed VI invité au prochain sommet En attendant l'opérationnalisation d'une telle intégration, la commission de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest , présidé par Marcel de Souza, a été chargée d'examiner les implications d'une telle adhésion conformément aux dispositions du traité révisé de la CEDEAO et de soumettre les résultats à sa prochaine session. Pour rappel, le Béninois ne s'est montré guère enthousiaste à l'adhésion du Maroc, il s'est même fait le porte-voix des parties réticentes à l'adhésion du Maroc à la CEDEAO. La réunion de Monrovia a été marquée par la présence du Premier ministre israélien. Presque tous les chefs d'Etats ont fait le déplacement vers la capitale du Libéria pour entendre le discours de Benjamain Netanyahu. Les présidents Macky Sall (Sénégal), Alassane Ouatarra (Côte d'Ivoire), Adama Barraow (Gambie), Faure Gnassingbé (Togo) et Roch Kaboré (Burkina Faso) ont tenu à se rendre à Monrovia. En revanche le Niger, de Mahamadou Issoufou, a décidé de réduire le niveau de sa représentation. Tous ces chefs d'Etats ont pris note de la promesse israélienne d'investir 1 milliard de dollars dans le solaire. Le Maroc pour rappel est déjà membre observateur de la CEDEAO. La Tunisie est un autre pays maghrébin qui frappe également aux portes de la Communauté. Tunis souhaite bénéficier du statut d'observateur alors que la Mauritanie, un ex-membre, ambitionne de conclure un partenariat économique privilégié avec le groupe.