«L'initiative civile pour le Rif» a appelé ce mercredi les Rifains à ne pas manifester et les détenus du Hirak à mettre fin à leur grève de la faim entamée lundi. Dans un communiqué relayé par Hespress, ce collectif formé par plusieurs personnalités politiques, intellectuelles et activistes des droits de l'homme, dénonce également l'interdiction par la préfecture d'Al Hoceima de la marche prévue jeudi dans la capitale du Rif. «Nous appelons tous les militants à ne pas donner l'occasion aux détracteurs et ennemis de cette dynamique [de porter atteinte au Hirak] et à assurer un climat propice à la recherche de solutions pratiques et intégrées pour tous», lit-on dans le communiqué. Le collectif exprime aussi son inquiétude sur la grève de la faim des détenus du Rif à la prison locale Ain Sbâa 1 de Casablanca, affirmant qu'il s'agit «d'une atteinte au droit le plus sacré qui est celui à la vie». «Nous exhortons les autorités compétentes à accélérer le pas pour solutionner ce dossier afin d'éviter que tout cela se transforme en dégâts irréparables», poursuit le communiqué. L'occasion pour l'initiative d'appeler les détenus à «revoir la formule de grève de la faim, en s'attachant au droit à la vie, et en prenant compte les familles, leur amertume et leur souffrance». «L'initiative civile pour le Rif» regroupe une pléiade de personnalités publiques et d'activistes marocains, à l'instar de Mohamed Nesh-Nash, Ahmed Assid, Boubker Largo, Khadija Merouazi et Salah El Ouadie.