En vingt ans, les sites de baignade marocains qui font l'objet d'une surveillance ont considérablement augmenté. Bonne nouvelle : la quasi-totalité des plages contrôlées sont conformes aux normes imposées par l'Union européenne, l'OMS et le Programme des Nations unies pour l'environnement. A l'aube de la saison estivale qui s'annonce, le secrétariat d'Etat auprès du ministre de l'Energie, des mines et du développement durable, chargé du développement durable, a publié l'édition 2017 de son rapport national consacré à la surveillance de la qualité des eaux de baignade des plages du royaume. Le nombre de plages qui font l'objet du Programme national de surveillance évolue depuis plusieurs années ; il est passé de 18 en 1993 à 161 plages en 2016, rappellent les auteurs du document. Les eaux de baignade des plages intégrées dans ce programme ont été contrôlées en mai et septembre 2016. Pendant la saison estivale en revanche, la fréquence de prélèvement est bimensuelle. La sélection des sites de surveillance est opérée en fonction de trois critères : l'importance de la fréquentation, la nature des lieux, notamment le relief et la forme du rivage, ainsi que les risques particuliers de pollution susceptibles d'exister (rejet d'eaux usées, embouchures de rivières, ports, etc.). Présence potentielle de germes pathogènes L'évaluation de la qualité des eaux de baignade des plages surveillées porte sur la recherche des paramètres microbiologiques, des coliformes fécaux (Escherichia Coli) et des entérocoques (streptocoques fécaux), conformément à la norme marocaine en la matière (NM 03.7.200), transposée de la directive européenne (76/160/CEE) et des directives de l'OMS/PNUE (Organisation mondiale de la Santé/ Programme des Nations unies pour l'environnement), applicables à la surveillance sanitaire des eaux de baignade marines. La présence de ces germes dans l'eau trahit une contamination fécale des zones de baignade. Ils constituent ainsi un indicateur du niveau de pollution par des eaux usées et laissent suspecter par leur présence celles de germes pathogènes. «Plus ils sont présents en quantité importante, plus le risque sanitaire augmente», indique le rapport. La quasi-totalité des plages conformes aux normes En plus de la norme NM 03.7.200, la norme NM 03.7.199 a été établie pour «instaurer une gestion proactive de la qualité des eaux de baignade axée sur les profils des plages». Elle fixe des dispositions sur la surveillance et la qualité des eaux de baignade, la gestion de leur qualité et l'information du public. Au total, 283 stations ont fait l'objet d'une analyse simultanée selon les normes NM 03.7.200 et NM 03.7.199. D'après la première classification, 227 stations sont aux normes, contre 56 non conformes, soit un taux de conformité de 80,21%. La seconde classification atteste quant à elle que 274 plages sont conformes, contre 9 qui ne le sont pas, soit un taux de conformité de 96,82%. Pour rappel, les deux façades maritimes du Maroc cumulent environ 3 500 km et couvre 9 régions sur 12. Les zones côtières concentrent les principales agglomérations du pays, les densités démographiques les plus élevées, les réseaux d'infrastructures et de communication les plus denses ainsi que les principales activités économiques, notamment dans le domaine du commerce maritime.