Contrairement aux affirmations d'un média du Polisario, les membres de la MINURSO ont cessé de surveiller le respect du cessez-le-feu. Un retrait qui soulève des interrogations puisque la menace terroriste ne justifie pas une telle mesure. Hier soir, un média du Polisario affirmait que les éléments de la Minurso ont repris leurs activités dans les zones tampon y compris à Guerguerate. «C'est faux», rétorque une source proche du dossier consultée par Yabiladi. «L'avion des Nations Unies qui assurait la couverture des patrouilles des casques bleus est toujours cloué au sol à l'aéroport de Laâyoune. Quant à la zone de Guerguerate, le 6e Team Site n'est plus opérationnel depuis quelques jours. Ses agents l'ont complétement déserté.» Dans un précédent article, nous rapportions que les casques bleus présents dans le 6e Team Site ont été escortés par une unité des Forces armées royales jusqu'à Aousserd à l'intérieur du mur. Un retrait qui suscite des inquiétudes «La nouvelle manœuvre du Polisario est un acte de propagande destinée essentiellement à calmer la colère de certains cadres du Front, opposés à la ligne prônée par la direction, notamment suite au retrait des milices de Guerguerate», estime la même source. Néanmoins ce repli de la Minurso n'est pas sans soulever des interrogations. «Le risque de menace terroriste» ou d' «enlèvement» d'éléments de la mission onusienne ne justifie pas une telle mesure, d'autant que dans son rapport sur le Sahara, Antonio Gueterrs avait appelé à renforcer la force d'interposition en agents et en équipements. A titre de comparaison, la Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations unies en Centrafrique n'a pas pris pareille décision, malgré les pertes humaines enregistrées dans ses rangs, parmi eux des soldats marocains. La Minusca poursuit son objectif dans un contexte dangereux et où les groupes armés pullulent. Ce qui n'est guère le cas pour la Minurso. La situation dans la région nourrie de sombres scénarios, notamment avec le vide inexpliqué laissé par la Minurso à l'opposé des précédentes positions des Nations Unies et de son secrétaire général, Antonio Guterres.