Excepté le Maroc, aucun pays d'Afrique du Nord ne figure parmi les 10 premières destinations africaines les plus attractives pour les investisseurs étrangers, notamment américains, chinois et japonais. Le Maroc a détrôné l'Afrique du Sud en matière d'attractivité économique sur le continent africain, indique le cabinet d'audit financier Ernst & Young (EY) dans l'édition 2017 de son classement, publié mercredi 3 mai. Le royaume a ainsi détrôné l'Afrique du Sud, tandis que celle-ci a perdu deux places, glanant la troisième marche du podium, derrière le Kenya. La quatrième position revient au Ghana, devant la Tanzanie. Aucun pays d'Afrique du Nord ne figure dans le top 10 des destinations africaines les plus attractives pour les investisseurs. Dans son indice introduit pour la première fois en 2016, le cabinet EY énumère six piliers pour évaluer l'attractivité de 46 pays africains aux yeux des investisseurs étrangers : ainsi, en termes de résilience face aux pressions macro-économiques, le Maroc est 18e sur le continent ; 9e sur la taille de marché ; 3e sur le business ; 4e sur l'investissement dans l'infrastructure et la logistique ; 5e sur la diversification économique et 8e sur la gouvernance et le développement humain. Le Maroc parmi les économies les plus vastes et diversifiées en Afrique Les auteurs du rapport soulignent la «stabilité» de l'administration marocaine, y compris pendant le printemps arabe, qui a permis au Maroc d'améliorer davantage son image en tant que base d'exportation pour l'Europe, l'Afrique et le Moyen-Orient. Le secteur automobile a particulièrement suscité l'intérêt des investisseurs, les projets d'IDE (investissements directs étrangers) ayant grimpé jusqu'à 14% en 2016, contre 10% en 2015 et 4% en 2014. En 2016, le Maroc a retrouvé sa place de second bénéficiaire africain en matière d'IDE, avec une hausse de l'investissement en capital de 46,2%, contre 9,5% pour les projets d'investissements. Dans le classement précédent, le royaume était classé deuxième, juste derrière l'Afrique du Sud et devant l'Egypte, avec 81 projets d'IDE contre 74 en 2015, soit une hausse de 9,5%. Au total, le taux d'investissement du Maroc dans les IDE s'élevait à 7%, tandis que le taux de création d'emploi était de 19,2%. Depuis l'année dernière, les investisseurs étrangers ont de plus en plus tendance à graviter vers les économies plus vastes et plus diversifiées qui jalonnent l'Afrique : au nord du continent, le Maroc et l'Egypte font figure d'économies attractives, tandis que le Nigeria et le Kenya se sont respectivement imposés à l'ouest et l'est. Enfin, au sud, c'est sans conteste l'Afrique du Sud qui séduit les investisseurs étrangers.