Entre Madrid et Alger, le prudent rapprochement reste miné par des divergences majeures    Sahara : le Congrès péruvien appelle le gouvernement à soutenir le plan d'autonomie    Bourita reçoit l'envoyé spécial du Président zambien, porteur d'un message écrit à Sa Majesté le Roi    Des entretiens le Maroc et l'administration Trump sur l'intelligence artificielle    Barrages de Sebou: Les projets hydrauliques en cours de réalisation porteront la capacité de stockage à 8,14 milliards m3, selon Nizar Baraka    La Grande Mosquée de Paris au cœur des tensions franco-algériennes    A Buenos Aires, le Patio marocain enchante les créatrices de contenus    La Gran Mezquita de París en el centro de las tensiones franco-argelinas    Will Smith annonce sa participation au Festival Mawazine 2025    El Jadida : Vif succès de la première édition des Rencontres Ramadaniennes de Madih et Samaâ1446    France : Le rapporteur public demande de rétablir le contrat du lycée musulman Averroès    Vigilance renforcée face à des conditions climatiques perturbées au Maroc    Mondiaux de boxe Serbie 2025 : La Marocaine Oumayma Semlali élue meilleure arbitre    Auto Hall livre une flotte de 150 véhicules 100% électriques à Royal air Maroc    Taux directeur: BKGR confirme la tendance générale    Le Rwanda annonce la rupture de ses relations diplomatiques avec la Belgique    Allégations fallacieuses contre le Maroc : l'ambassade à Accra dénonce une entreprise de désinformation    Football : Quand une pause de deux minutes déclenche une tempête politique en France    Prépa. CAN U20 Côte d'Ivoire 25: 30 Lionceaux convoqués pour 3 matchs amicaux    Casablanca/Cinéma : John Cena et Jessica Biel en tournage au Maroc pour le thriller motorisé « Matchbox » : un choix de lieux stratégique    Commission économique pour l'Afrique : Le Maroc réitère son engagement en faveur de la ZLECAF    Royal Air Maroc multiplie les éductours pour dynamiser l'axe Casablanca-Sao Paulo    Transactions commerciales : la DGI appelle les contribuables à souscrire la déclaration de l'année 2024 avant le 1er avril    L'inspecteur général des FAR en visite en Arabie saoudite    Aéroports 2030 : Des portillons automatiques pour un voyage plus fluide !    Interview avec Fahd Al Masri : « Nous souhaitons bénéficier de l'expertise marocaine pour reconstruire la Syrie »    Botola D1/J25: Le HUSA suclasse le SCCM    Botola D1/J25: Le DHJ renverse le CODM au bout du temps additionnel    Le comité du Wydad en colère contre les promesses illusoires du président    5%, un chiffre clé pour décrypter l'économie chinoise    Canada : D'origine marocaine, Rachel Bendayan désignée ministre de l'Immigration    Le Kremlin confirme un entretien téléphonique mardi entre Trump et Poutine    Advertencias extremas: Olas gigantes golpean las costas atlánticas de Marruecos    Centrale Danone : Solidarité et engagement pendant le Ramadan avec l'initiative « Nt3awnou 3la l'khir »    Mondiaux de boxe féminine (Serbie-2025): La Marocaine Widad Bertal championne du monde    Predator Oil & Gas révèle des indices prometteurs après le forage du puits MOU-5 entamé le 3 mars    Après le Niger, Starlink débarque au Tchad    Droit de grève : un risque sur le prochain round du dialogue social ?    Mexico: Entretiens maroco-mexicains sur les moyens de renforcer la coopération parlementaire    Marruecos: Fuertes ráfagas de viento y nevadas hasta el martes    Botola : Match nul entre le Raja Casablanca et le Moghreb de Tétouan    Said Oubaya sacré champion au Karaté 1 Premier League à Hangzhou    Sahara : Les eurodéputés pro-Polisario arrachent un débat sur les arrêts de la CJUE    "Ato Man" : Le premier super-héros amazigh au cinéma – Un film franco-marocain inspiré de la légende    Diaspo #380 : Aux Pays-Bas, Bilal Ben Abdelkarim raconte les MRE, de la résilience à l'autonomisation    Caftan Week 2025 : Voici la liste des stylistes sélectionnées    John Cena et Jessica Beil en tournage au Maroc    Festival Comediablanca 2025 : Hanane Fadili et Romain Frayssinet à l'affiche    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



«Cité industrielle» de Tanger : Les Chinois n'ont rien promis de concret
Publié dans Yabiladi le 03 - 05 - 2017

Il y a un peu plus d'un mois, le roi lançait une nouvelle zone industrielle et résidentielle à Tanger destinée à accueillir d'abord des entreprises chinoises. Samedi dernier, la province du Sichuan - habituée à accompagner l'internationalisation de ses entreprises- a annoncé à son tour son engagement. L'ensemble du projet reste pourtant encore très flou.
Le projet de «Cité Mohammed VI Tanger Tech» se concrétise très lentement. Samedi 29 avril 2017, le gouvernement de la province chinoise du Sichuan, représenté par l'un de ses membres, Lin Tao, a exprimé «sa disposition à mettre au profit du Maroc son expérience et son savoir-faire» pour la réalisation du projet, selon la MAP.
Cette déclaration qui intervient quatre semaines après le lancement en grande pompe de cette «cite industrielle et résidentielle» et importante car «d'après mon expérience, un grand nombre de zones économiques spéciales [chinoises en Afrique, ndlr] ne vont pas loin, alerte Deborah Brautigam, chercheur à Johns Hopkins University's School of Advanced International Studies (SAIS) et auteur de «The Dragon's Gift: The Real Story of China in Africa». Je regarderais les signes de support financier du gouvernement chinois, pas seulement l'intérêt d'une société chinoise» pour mesurer la viabilité du projet. Il y a un mois, côte chinois, l'entreprise Haite avait en effet été la seule à signer l'accord de réalisation de la Cité, quand, côte marocain, pas moins de trois ministères et le président de la région Tanger Tetouan avaient apporté leur signature.
L'entreprise Haite est-elle capable de suivre ?
L'engagement de la province du Sichuan aux côtes de Haite est d'autant plus important que la province a été l'un des tous premiers acteurs locaux de la politique chinoise d'internationalisation de ses entreprises à travers la China Sichuan International Cooperation Co., Ltd (SIETCO) crée en 1980. Elle est intervenue très tôt en Ouganda, par exemple, et dispose aujourd'hui de bureaux ou gère des projets au Kenya, en Tanzania, en Zambie, à Hong Kong… L'an dernier, la province a participé au lancement du Sichuan agri-industrial park en Ouganda.
Son expérience internationale et africaine est donc bien réelle au contraire du groupe Haite, promoteur du projet «Cité Mohammed VI Tanger Tech» avec la Région Tanger Tetouan et la BMCE. Le groupe chinois, qui compte 20 filiales et près de 1000 employés, a lancé son expansion internationale en 2015 par un investissement de 95,3 millions de dollars à Singapour dans un centre de formation de pilotes de ligne. Il s'agit pour l'instant de son unique investissement à l'étranger. Loin de poursuivre ce mouvement, Li Bao, son PDG, annonçait plutôt son intention d'accompagner d'éventuels partenaires étrangers sur le marché chinois à un journaliste de FlightGlobal venu couvrir le Farnborough Air Show, en juillet 2016.
Un projet ambitieux encore dans le flou
A quoi Haite s'est-il engagé, au juste ? Rien de précis encore sinon «porter» le développement de cette zone industrielle et résidentielle. Va-t-il seulement y implanter sa propre usine ? Il ne le dit pas. Che Meng Gang, vice-président du groupe Haite, a seulement fait savoir, samedi, «que les équipes techniques seront basées à Tanger dès la semaine prochaine pour la mise en œuvre du projet», rapporte la MAP. Le représentant de la province du Sichuan n'a pas été plus prolixe.
L'ensemble de la Cité industrielle et résidentielle est en fait très flou. Toute l'opération semble se résumer pour l'heure à une avalanche de chiffres impressionants : 200 entreprises chinoises emmenant 10 milliards de dollars d'investissement et 100 000 emplois directs en 10 ans. Des objectifs ambitieux, mais rien sur la mise en œuvre : où se situera exactement la ville nouvelle ? Qui va viabiliser le terrain ? Qui apportera les fonds nécessaires ? Combien exactement ? Quelles entreprises chinoises viendront s'installer ? Est-ce qu'il y aura une zone franche ?
Rien d'étonnant, dans ce contexte, à ce que les entreprises tangéroises aient l'impression d'être mises à l'écarts. «On a l'habitude de travailler avec des sociétés européennes. Quand il y a un projet français ou espagnol, on sait quelles sociétés vont intervenir, de quelle façon attaquer d'un point de vue industriel, là, avec les Chinois ont ne sait pas comment faire. Tout le projet est très hermétique», estime Al Amine Oulad, gerant du groupe TB Maroc, fournisseur industriel, à Tanger.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.