Cinq jours après l'annonce de la normalisation des relations entre le Maroc et Cuba après 37 ans de rupture, La Havane commence à prendre ses distances de la direction du Polisario. Hier, le Front a célébré la 34e édition de ce qu'il appelle «la Journée nationale de la santé», comme le rapporte l'agence SPS. Cette année l'événement a été présidé par le «premier ministre» Taleb Ould Oumar. C'est dire son importance dans le calendrier politique du mouvement séparatiste. «Comme le veut la tradition, des médecins étrangers en missions humanitaires dans les camps de Tindouf ont pris part à la rencontre. Sauf que cette année, cinq Cubains qui prodiguent des soins à la population sahraouie du "camp Boujdour", ont choisi de la bouder», nous confie une source au Sahara. «Alertés par la défection des blouses blanches en provenance de l'ile caribéenne, des membres du Polisario avaient tenté de les convaincre de participer à ladite Journée. Des tentatives qui ont essuyé une fin de non-recevoir de la part des intéressés. Les médecins cubains ont décliné l'invitation, arguant qu'ils sont dans les camps de Tindouf uniquement pour des raisons humanitaires et non pour faire de la politique.» Il y a trois jours, le «ministre chargé de l'Amérique latine», Mansour Omar écrivait pourtant que le «rétablissement de relations du Maroc avec Cuba, témoigne de l'échec de la politique de chantage et d'extorsion menée par ce pays colonialiste (le Maroc) contre plus de 80 pays qui maintiennent des relations diplomatiques avec la "RASD"».