Coralie Eugène a lancé un nouvel appel à l'aide aux autorités françaises et marocaines pour retrouver son fils, Enzo, emmené au Maroc par son père où il est actuellement emprisonné pour cet enlèvement. La jeune mère fait entendre sa voix au travers des medias (TV, blog, youtube) depuis 2009. La papa, quant à lui, tient une autre version des faits. Coralie Eugène, dans une interview accordée à France3, a lancé un appel à l'aide aux autorités françaises et marocaines pour retrouver son fils, Enzo, mardi 12 avril, après l'examen de l'affaire au tribunal de Cherbourg. Le petit garçon, aujourd'hui âgé de 6 ans, aurait été enlevé par son père, Oussama Taïbi, un Marocain de 34 ans, en 2009. Depuis la mère ne l'a plus jamais revu et n'a plus aucune nouvelle. Une mère désemparée… L'arrestation d'Oussama, en janvier dernier, par les autorités marocaines pour avoir enlevé son fils avait donné une lueur d'espoir à Coralie. Si Oussama reconnait avoir emmener l'enfant au Maroc, lui et sa famille affirment ne pas savoir où il se trouve à l'heure actuelle. «Pour moi, l'enfant est dans ma belle famille, mon ex-mari et mon ex-belle-famille me disent que l'enfant a disparu et qu'eux aussi n'ont plus aucune nouvelle», explique Coralie à la télévision. Ayant effectué un voyage au Maroc, la jeune femme n'a retrouvé aucune trace de son enfant. La juge, qui dirige l'enquête policière à Rabat, cherche à localiser Enzo afin de le restituer à sa mère. Aujourd'hui désemparée, Coralie en arrive même à se demander si son fils ne serait pas mort. Elle se dit aujourd'hui prête à aller jusqu'au bout pour retrouver son enfant. La jeune femme se sert des médias pour se faire entendre. A la télé comme sur les réseaux sociaux, elle ne cesse d'appeler à l'aide. «Rendez-nous Enzo» est le blog sur lequel elle présente l'évolution de l'affaire. Elle y a le soutien d'un millier de personnes. Un père qui clame son innocence… Le père, quant à lui, clame son innocence face à tous les faits qui lui sont reprochés. C'est sur un blog qu'Oussama Taïbi relate sa version des faits, avec documents officiels à l'appui. Divorcé de sa femme, il affirme que toutes les décisions du juge sur ses droits n'ont pas été respectées par Coralie. Il déplore que les autorités françaises aient pris partie pour sa femme. «On m'a dit clairement que je ne verrai plus mon fils sous prétexte que j'ai un passeport à son nom alors qu'ils savent déjà que ce passeport a été perdu car j'avais fait une déclaration de perte. On m'a dit aussi, à la brigade, que le procureur de la république s'engage personnellement à violer mes droits de père…», relève-t-on dans la déclaration d'Oussama. Quoi qu'il en soit, Oussama Taïbi, actuellement incarcéré, au Maroc, affirme et confirme la disparition de son fils qui aurait eu lieu le jour de son arrestation. Malgré un mandat d'arrêt international, la police française n'est pas parvenue à le faire transférer en France. Il sera jugé par contumace par le tribunal correctionnel de Cherbourg et risque 3 ans de prison. L'ambassade de France au Maroc, qui qualifie cette affaire d' «assez simple», la suit de prêt et préfère laisser les autorités marocaines s'occuper du procès d'Oussama Taibi au Maroc, comme le veut la législation du Royaume. Les parents de l'accusé ont été mis en examen et le frère d'Oussama, Mohammed Taibi, est également poursuivi pour complicité dans «l'enlèvement» d'Enzo. Un conte de fée qui vire au drame Tout a commencé par un mariage de deux cultures : Oussama, marocain, et Coralie, française. Les choses ont très vite dégénéré à cause de la violence d'Oussama, selon son ex-épouse. Chose que l'accusé dément formellement dans son blog. Au moment du divorce, la garde de l'enfant a été accordée à la mère, en application d'une convention bilatérale franco-marocaine. Cependant, celle-ci aurait privé le père de ses heures et visite et de rencontre avec l'enfant. Vu la gravité de l'acte, selon Oussama, il a fait appel à la justice pour régler l'affaire, sans obtenir gain de cause. Ayant compris que l'enfant devait lui être enlevé pour toujours, le jeune père l'a emmené au Maroc au milieu de sa famille.