La Guardia civil espagnole se demande à quel saint se vouer pour trouver une solution aux équations posées par les embarcations de pêcheurs marocains qui pénètrent aux large de Ceuta. Les gardes côtes espagnoles interviennent pour les refouler certes, mais assez timidement, craignant de créer des incidents diplomatiques entre les deux royaumes voisins. Ce qui est loin d'être du goût d'associations ibériques de protection de l'environnement. Elles sont toutes petites ces barques de pêcheurs marocaines qui s'aventurent aux larges de Ceuta, mais plongent la Guardia civil espagnole dans un dilemme presque cornélien. Ces pêcheurs, un fois interceptés par les gardes côtières espagnoles, sont accusés de «pêche illégale dans les eaux territoriales espagnoles». Mais le plus souvent, on préfère les reconduire en dehors de ces «eaux territoriales», sans aller plus loin dans les poursuites. Des faits qui se répètent une dizaine de fois chaque jour, comme ce fut le cas encore le week-end dernier. La presse espagnole rapporte que plusieurs de ces «pateras» ont alourdi considérablement le travail des agents de la Garde civile espagnole, passant beacuoup de temps à refouler ces petits pêcheurs vers le Maroc. Attentisme… agacement De petits pêcheurs, mais aux grands effets sur l'environnement, crie l'association espagnole de protection de l'environnement «Septem Nostra». Cette dernière accuse les pêcheurs marocains de causer des «dommages importants» sur l'environnement sous marin de l'enclave espagnole, du fait certainement de leur non-conformité aux règles de pêche espagnoles. Pour «Septem Nostra», «il n'est pas possible de continuer à accepter ce type d'actes (de la part des pêcheurs marocains) alors que les pêcheurs locaux sont obligés de se conformer aux normes en vigueur sous peine de payer des amendes». L'association fustige l'attentisme de la Guardia civil et pense que les considérations politiques ne doivent pas être un motif valable, vu les dommages environnementaux que causent ces pêcheurs voisins. Excédée par la situation, Septem Nostra annonce avoir saisie la Direction générale des affaires maritimes de l'Union Européenne afin de l'alerter sur cette question qui, selon elle ne doit plus être ignorée.