Le 8 mars, ce n'est pas uniquement la célébration de la femme mère ou épouse, mais aussi la célébration de la femme entrepreneuse, chercheure. Celle qui apporte au monde des réponses, des solutions...un savoir faire. C'est ainsi que la sociologue marocaine Fatima Mernissi figure dans le Top 100 des femmes les plus influentes du monde. A l'occasion de la journée internationale de la femme, le quotidien d'information britannique, The Guardian a publié son top 100 des femmes les plus influentes du monde. Dans la catégorie des militantes apparait la sociologue marocaine Fatima Mernissi. Femme sans tabous Née au Maroc en 1940, elle est présentée comme étant une féministe qui évoque sans crainte «les coutumes les plus controversées dans le monde musulman». Son premier livre «Beyond the veil», paru en 1975, illustre très bien ce côté téméraire de Fatima Mernissi. Dans cet ouvrage, la sociologue appelle à la révolte contre une «vision égoïste, très subjective et médiocre de la culture» que la société «masculine» essayait de justifier par une prétendue base sacrée. Mme Mernissi est également l'auteure de plusieurs autres ouvrages, notamment «L'amour dans les pays musulmans», édité en italien, espagnol anglais et français. Par ailleurs, son premier roman, «Rêve d'une femme», paru en 1998, a été traduit en 19 langues. Elle a également été l'auteure de livre polémique comme «Le harem politique : le Prophète et les femmes», publié chez Albin Michel en 1989. Depuis de nombreuses années, elle enseigne la sociologie à l'Université Mohammed V de Rabat. La marocaine apparait dans le classement britannique aux côtés de grandes figures féminimes comme la fondatrice de l'organisation des droits de l'Homme Amnesty International, Helen Bamber et de la «la dame de fer» Margaret Thatcher, qui fut premier ministre du Royaume Uni. Quelques autres femmes arabes figurent dans ce top 100 des plus influentes du monde. Parmi elles, l'octogénaire Nawal Saadawi, féministe et psychiatre égyptienne. L'activiste et entrepreneuse sociale irakienne Zainab Salbi ainsi que l'écrivaine soudanaise Lubna Hussein. Après Hynd Bouhia Ce n'est pas la première fois qu'une marocaine apparait dans un classement international des femmes les plus puissantes du monde. En 2008, Hynd Bouhia, à l'époque Directrice générale de la Bourse de Casablanca, avait ouvert la porte de l'influence mondiale des marocaines dans le top 100 du célèbre magazine Forbes, relève-t-on sur Maghress. Elle y apparaissait en 28ème position, juste après Hilary Clinton. Comme Fatima Mernissi, plusieurs autres femmes marocaines excellent dans leur domaine et font la fierté du Royaume. Cette reconnaissance donne de l'espoir pour ces multiples femmes qui ne cessent de faire bouger la société marocaine.