Du 26 février au 5 mars prochains, Ouagadougou accueillera l'un des plus grands festivals africains de cinéma. Le lancement officiel de cette 22ème édition s'est déroulé samedi dernier en marge du 12ème festival national du film de Tanger. Encore une fois, le Maroc confirme sa participation. Ce sera l'occasion pour le public africain de se familiariser davantage avec les productions cinématographiques marocaines. Les liens de solidarité et d'amitié entre le Royaume Chérifien et le pays des Hommes Intègres se trouvent renforcés grâce au 7ème art. Avec le Burkina Faso, le Maroc est le seul pays à présenter trois films pour la compétition officielle du long-métrage. En tout, ce sont 11 pays qui seront représentés dans cette catégorie «long métrage». «La Mosquée» de Daoud Oulad-Syad, «Dar Lakbira» de Latif Lahlou et «Pégase» de Mohamed Mouftakir sont en lice pour remporter l'Etalon d'or de Yennenga, grand prix du festival. L'annonce a été faite par Noureddine Sail, directeur général du centre cinématographique marocain (CCM), à l'occasion du 12ème festival national du film de Tanger. Au total, ce sont 111 films sur 475 inscrits qui seront en compétition dans les différentes sections retenues par les organisateurs: longs métrages (18), courts métrages (13), documentaires (22), TV-Vidéo (24), séries (13), diaspora (10), films d'école (11). Un groupe de cinéphiles est à l'origine de la création du festival en 1969. C'est en 1972 que la manifestation prend le titre de Festival panafricain de cinéma de Ouagadougou (FESPACO). Les éditions se succèdent en 1973 puis 1976 et depuis 1979 le festival se déroule tous les deux ans. Le cinéma marocain se fraye un chemin au niveau continental «Le Maroc se confirme aujourd'hui comme l'un des leaders de la production cinématographique africaine», confie Michel Ouedraogo dans un entretien accordé à la MAP. En visite à Tanger, le délégué général de cette 22ème édition s'est réjoui de «la place de choix qu'occupe le cinéma marocain sur l'échiquier du septième art africain». En ce qui concerne la production, le Maroc est très bien placé derrière l'Egypte et devant l'Afrique du Sud. Le Maroc a été choisi par les organisateurs pour le lancement de l'évènement. «Un hommage rendu à la politique cinématographique du pays», selon Nour-Eddine Saïl. D'après lui, c'est également un message pour dire qu'il n'y a qu'une Afrique. Lancer le Fespaco dans la partie nord de l'Afrique, à Tanger, pointe extrême de l'Afrique, est une magnifique leçon d'appartenance au continent. Le Fespaco (Festival Panafricain du Cinéma et de la télévision de Ouagadougou) est une occasion saisie par le cinéma marocain pour mieux se faire connaitre du public international. D'autant plus que les festivals internationaux restent un excellent tremplin pour l'exportation de productions cinématographiques.