Les Américains jouissent-ils d'une sécurité garantie en tout point au Maroc ? Un rapport du Conseil consultatif sur la sécurité outre-mer (OSAC) relevant du Secrétariat d'Etat américain revient sur les points forts et faibles de la sécurité au Maroc des étrangers en général et des ressortissants américains en particulier. Détails. Les Américains au Maroc doivent personnellement prendre des précautions pour éviter d'être la cible de criminels. C'est ce qui ressort du rapport du bureau américain de la sécurité diplomatique, dénommé Conseil consultatif sur la sécurité outre-mer (OSAC). Réalisé en collaboration avec le Bureau régional de la sécurité à l'ambassade des Etats-Unis à Rabat, le rapport reconnait les avancées du Maroc en matière de sécurité, ainsi que «l'efficacité» de ses services policiers et de renseignement. Il évoque dans ce sens notamment le plan de lutte anti-terroriste qui «fonctionne très bien» ou encore la loi adoptée contre le harcèlement. Des failles dans le système? De manière générale, le rapport relève une intervention efficace de la police marocaine lorsque les ressortissants étrangers sont victimes de crimes. Cependant, les choses sont différentes dans certains cas. «Certains citoyens américains signalent que les procédures policières semblent être moins sensibles et à l'écoute des préoccupations de la victime en particulier dans les cas de violence conjugale ou d'agression sexuelle ou lorsque la victime et l'auteur sont tous deux étrangers», indique le rapport. Et lorsque leurs cas sont réceptionnés, les ressortissants américains sont souvent confrontés au problème de la langue, la traduction de l'anglais à l'arabe ou au français -les deux langues généralement parlées par les policiers- ne transmettant toujours fidèlement les faits. Or, selon le rapport, «la police se fonde principalement sur les aveux pour déterminer la culpabilité». «La qualité de l'interprétation a parfois tourné à la défaveur de certains américains victimes de crime ou d'agression», souligne la même source. Dans son rapport, l'OSAC a par ailleurs réservé quelques conseils pratiques adressées aux touristes américains, afin d'éviter d'être la cible ou victime des criminels. A noter que le rapport reconnait également que certains ressortissants américains sont parfois auteurs de crimes. En novembre dernier d'ailleurs un ex-soldat américain écopait de deux ans de prison pour viol à Témara. Le bureau américain de la sécurité diplomatique publie ce rapport chaque année et pour chaque pays, afin d'évaluer les dangers qu'encourent les ressortissants américains à l'étranger, le but étant de promouvoir la coopération sécuritaire.