C'est l'information phare de la presse néerlandaise depuis ce début d'après-midi. Badr Hari a été condamné à deux ans de prison pour une série d'agressions datant de 2011 et 2012. En plus de cette peine d'emprisonnement, le kickboxeur néerlandais d'origine marocaine devrait s'acquitter d'indemnités de près de 45 000 euros. La Cour d'appel d'Amsterdam a condamné, jeudi 29 octobre, Badr Hari à deux ans de prison, dont 10 mois avec sursis, assorties d'environ 45 000 euros de dommages et intérêts pour cinq agressions et tentatives de voie de fait graves opérées en 2011 et 2012, selon le site web de la Justice néerlandaise. Hari a abusé de sa supériorité physique, selon les juges La plus importante affaire concerne le très médiatisé procès qui l'oppose depuis 2012 au riche homme d'affaires néerlandais Koen Everink. Le kickboxeur néerlandais d'origine marocaine l'avait asséné des coups lors d'une «White Party Sensation» au stade Arena d'Amsterdam en juillet 2012 sur fonds de dispute. S'appuyant sur l'état physique dans lequel l'homme d'affaires s'était retrouvé après cette altercation ainsi que les déclarations des témoins, la Cour a reconnu Hari coupable d'agression grave et devra verser 37 326 euros d'indemnités à la victime. Badr Hari a également été reconnu coupable de deux autres agressions perpétrées toujours dans le milieu de la nuit en 2011 et 2012. Les deux victimes devraient recevoir de lui 7 139 euros de dommages et intérêts. En revanche le sportif néerlando-marocain a été acquitté pour l'agression de son ex-compagne Rosa Mons Hauer. «Tous les actes de violences dont il est question ont eu lieu dans des lieux publics où de nombreuses personnes avaient été témoins. Tout est presque toujours parti d'une altercation qui a conduit à la violence de l'accusé, laquelle était si forte et inattendue que les victimes ne pouvaient se défendre. En tant que kickboxer professionnel, l'accusé a abusé de sa supériorité physique», ont déclaré les juges. Sa carrière en danger Son avocate, Me Ficq Bénédicte a qualifié le verdict d' «acceptable», mais a regretté la peine imputée à Hari, car elle est plus lourde que celle prononcée l'année dernière. Celle-ci était en effet de 18 mois d'emprisonnement dont 6 avec sursis. D'ailleurs ils avaient justement fait appel, afin d'obtenir une peine moins sévère. Le Golden boy ayant passé huit mois de détention provisoire en 2012, il lui restera six autres mois obligatoires pour purger sa peine. Me Ficq estime que cela pourrait mettre en danger la carrière de Badr Hari. Elle entend porter le dossier en cassation.