Après avoir passé plus de deux ans dans les prisons espagnoles, le Maroco-Belge, Ali Aarrass est finalement extradé vers le Royaume. Il est soupçonné par le Maroc d'être impliqué dans le réseau de Belliraj, accusé de terrorisme. C'est ce mardi (14 décembre) qu'Ali Aarrass (47 ans) a été extradé vers le Royaume, à en croire l'agence EFE qui cite des sources gouvernementales espagnoles. Cette extradition a été ordonnée par La Audiencia Nacional (la plus haute juridiction espagnole). Une décision qui va à l'encontre de la recommandation du Comité des Droits de l'Homme des Nations-Unies. En novembre dernier, ce Comité avait déconseillé à l'Espagne d'extrader le détenu vers le Maroc. Un dénouement qui étonne aujourd'hui l'avocat de ce prisonnier arrêté en avril 2008 dans l'enclave de Melilla. Pour Maître Marchand, cité par les médias belges, «la décision de l'Espagne d'extrader Ali Aarrass constitue une atteinte au droit humanitaire international et aux accords internationaux concernant les droits de l'homme». Il menace à présent d'introduire des actions contre les autorités espagnoles mais aussi contre celles belges, à qui il reproche leur immobilisme. Le Royaume soupçonne ce Maroco-Belge d'appartenir au réseau de Belliraj. C'est ce dernier même qui aurait révélé cette appartenance aux autorités marocaines. Mais selon Maître Marchand, «Belliraj a toujours affirmé que ces déclarations avaient été faites sous la torture» avant d'ajouter qu' «une enquête espagnole menée à ce sujet n'a par ailleurs fourni aucune preuve».