Alors que les rumeurs lui prêtaient l'exigence d'un salaire de 2,3 millions d'euros pour un retour à Anderlecht, le joueur qui perçoit presque le double en Russie ne semble y être très heureux. C'est ce que dit au moins la télévision néerlandaise NPO3 qui diffuse ce soir un documentaire sur la vie à Moscou de l'international marocain Mbark Boussoufa, indique La Dernière Heure. Pendant 2 ans la télévision néerlandaise a suivi le milieu offensif du Lokomotiv Moscou. Résultat : un documentaire de 80 minutes où Mbark Boussoufa raconte sa solitude. «J'ai connu quatre ans de solitude». Il faut dire que la conciliation entre sa vie professionnelle et sa vie familiale n'est pas facile. Après des débuts fructueux à la Gantoise entre 2004 et 2006 et à Anderlecht entre 2006 et 2011, le joueur marocain, né à Amsterdam, est transféré en 2011 pour 8 millions d'euros au club russe d'Anzhi, la capitale du Daguestan. Le joueur veut retourner à Anderlecht mais est vendu en 2013 à un autre club russe. Pour 15 millions d'euros et un contrat de 3 ans, il devra désormais porter les couleurs au Lokomotiv de Moscou. C'est là que ses ennuis commencent. Confronté au froid polaire dans cette Russie où «il fait parfois moins cinq», Mbark Boussoufa goûte progressivement au désamour. L'entraineur de son nouveau club veut que les entraînements soient prolongés, une prison que dénonce son père. Le public le rejetterait au motif qu'il soit musulman, toujours d'après son père. Il ne s'entend pas avec ses coéquipiers poursuit son frère. Le joueur y mène pourtant grand train dans sa villa avec piscine, son billard américain, un chauffeur privé pour sa grosse jeep, un cuisinier et les vêtements les plus chers, rappelle La Dernière Heure. Seule ombre au tableau, sa famille loin de lui, vit entre Guelmin au Maroc et Amsterdam au Pays-Bas et a envie que son fils se marie au plus vite. Le jeune joueur parle avec son père sur skype, reçoit la visite de son frère et assistant. Mais il se sent si seul qu'il fait parfois venir à ses frais son coiffeur d'Amsterdam. La fibre philanthropique et patriotique du joueur est aussi mise en avant. Les 60 000 euros qu'il donne pour l'achat d'une nouvelle maison à sa famille, les 22 000 euros qu'il donne à son village pour un équipement en panneaux solaires ne passent pas inaperçus. C'est peut être là qu'il trouve une consolation grâce l'aide qu'il apporte aux autres en attendant la fin de son contrat ou son transfert dans un autre club où il se sentira mieux ?