Les chercheurs d'emploi MRE de France devraient avoir du souci à se faire, si on se réfère au dernier sondage de l'Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques (INSEE). Il se trouve en effet que les fils d'immigrés maghrébins auraient plus de difficulté à trouver un emploi que les «Français de souche». La discrimination apparait comme principale cause de cet état de fait. L'enquête de l'INSEE, dont les résultats ont été dévoilés le mercredi 17 novembre dernier, révèle que «86 % des hommes français âgés de 16 à 65 ans ont un emploi quand leurs deux parents sont français de naissance». Ce chiffre n'est que de «65 % quand un de leurs parents est immigré et originaire d'un pays du Maghreb». En ce qui concerne les femmes, le rapport est de 74% pour les «Françaises de souche», contre 56% pour les descendantes d'immigrés maghrébins. Plusieurs raisons expliquent cet écart important mais « La discrimination à l'embauche à l'encontre des descendants d'immigrés originaires du Maghreb, dont l'existence a été mise en évidence par les études du testing, est une explication plausible », selon les auteurs de l'enquête. Ainsi, la discrimination serait responsable aux deux tiers, du gouffre séparant les Français de naissance, de leurs compatriotes dont les parents viennent d'Afrique du nord, selon les statistiques de l'INSEE. D'après plusieurs journaux français dont Le Monde, L'Humanité, ou encore L'Express, le tiers restant regrouperait des raisons diverses, telles que l'âge, le niveau d'éducation, le lieu de résidence, entre autres. Notons que si la théorie qui pose la discrimination comme cause principale de l'écart entre les deux populations est si crédible, c'est qu'elle est renforcée par une drôle de coïncidence. En effet, lorsqu'on compare le taux d'emploi des «Français de souche» à ceux dont les parents sont originaires d'autres pays d'Europe ont obtient des résultats très proches.. Petite consolation néanmoins, pour les Franco-Maghébins ayant un niveau de diplômes élevés (master et au-delà), les écarts de taux d'emploi sont très réduits. ils seraient inférieurs à 10%, selon les résultats de l'étude.