A trois semaines de la présentation devant le Conseil de sécurité d'un nouveau rapport du secrétaire général de l'ONU sur le Sahara occidental, Christopher Ross effectue un déplacement à Tindouf. Le médiateur américain s'attend à recevoir des réponses aux propositions qu'il a soumises, fin février, à la direction du Polisario. Christopher Ross est attendu aujourd'hui dans les camps de Tindouf pour une visite de trois jours, indique l'agence de presse du Polisario. Mais contrairement à ce qui est annoncé à Tindouf, il ne devrait pas s'agir de la traditionnelle tournée dans la région de l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental. En effet; si le canal officiel observe un silence absolu sur les raisons de la visite de Ross, la semaine dernière, un autre média du Front annonçait le déplacement de l'émissaire onusien dans toute la région. Ross s'attend à des réponses Il est probable que le médiateur américain se contente d'une seule étape pour avoir des entretiens avec les membres influents de la direction du Front. «Ross s'attend à des réponses aux propositions qu'il a déjà soumises à la direction du Polisario lors de sa dernière tournée», nous confie une source au Sahara. Une explication diamétralement opposée avec la version relayée par l'agence de presse du Polisario. Celle-ci estimait que la nouvelle visite de Christopher Ross s'inscrit dans le cadre de la «préparation d'un nouveau round de négociation» indirect entre le Maroc et le Polisario. «Les trois semaines qui nous séparent de la présentation, mi-avril, d'un nouveau rapport de Ban Ki-moon au Conseil de sécurité sur la question du Sahara, excluent la tenue de pourparlers. Il faut davantage du temps et des navettes en vue de la reprise des discussions», ajoute la même source. Pour mémoire, lesdites propositions de Ross étaient à l'origine d'une convocation de la direction du Polisario et des chioukhs des tribus par le parrain algérien. A Alger, Mohamed Abdelaziz, qui venait juste de rentrer d'une hospitalisation de plusieurs semaines en Italie, a eu des entretiens avec le premier ministre, Abdelmalek Sellal et le chef de la diplomatie, Ramtane Lamamra. Et à l'abri des caméras il s'est également entretenu avec le patron de la DRS, le général Toufik.