La présence de José Luis Rodríguez Zapatero au Forum Crans Montana de Dakhla dérange en Espagne. Le gouvernement espagnol, pourtant informé au préalable de son voyage, a été obligé de s'exprimer pour désapprouver. Le ministre des Affaires étrangères l'a signifié en conférence de presse. Détails. Le déplacement de José Luis Rodríguez Zapatero au Maroc est à titre personnel et ne représente pas la position du gouvernement espagnol, a déclaré le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel García-Margallo, lors d'une conférence conjointe avec le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, qui s'est tenue hier, jeudi, rapporte El Pais. Il réagit ainsi à la participation de l'ancien Premier ministre au Forum Crans Montana de Dakhla. Ouvert ce vendredi martin, le débat portera sur les possibilités de coopération et de développement Sud-Sud en Afrique cette année. Le chef de la diplomatie ibérique qui juge l'événement «illégal en vertu droit international», estime qu'il est «en contradiction avec les efforts de la communauté internationale pour résoudre le conflit au Sahara», soulignant que l'Union africaine l'avait interdit. Il a toutefois rappelé que l'Espagne plaide pour «une solution juste, durable et mutuellement acceptable» du conflit, prévoyant l'autodétermination du peuple sahraoui. Le PSOE évite de soutenir publiquement Le discours est quasiment le même au sein du parti de Zapatero, le PSOE. A la Commission des Affaires étrangères jeudi, le porte-parole du parti socialiste, Alex Saez, «a évité d'exprimer son soutien» au voyage de son ancien secrétaire général, selon Europa Press. Il a exprimé son «respect» pour les voyages que Zapatero «juge opportun» de faire, mais affirme qu'il n'y a «aucun changement» dans la position du parti au sujet du Sahara. Zapatero avait prévenu Cependant, l'ancien chef de gouvernement avait prévenu son parti et le gouvernement de son déplacement à Dakhla. Ils l'ont d'ailleurs tous reconnu devant la presse. Le porte-parole du PSOE a dit à plusieurs reprises que la direction du parti était informée, mais a préféré respecter la décision de Zapatero. A Garcia-Margallo, Zapatero avait personnellement envoyé un courrier pour le tenir au courant de son bref séjour dans la ville sudiste du Maroc. Il l'a également reconnu face aux journalistes. La présence de José Luis Rodríguez Zapatero dérange en Espagne, surtout les milieux pro-Polisario. Elle ne fait, en effet, que rehausser le soutien dont jouit le Maroc auprès de ses amis. Le Forum de Dakhla qui prendra fin samedi, voit également la participation de plusieurs autres personnalités issues de 112 pays, ainsi que le sous-secrétaire général des Nations unies, Philippe Douste Blazy.