Nulle n'est épargnée, pas même les femmes âgées. A Ouezzane, une vieille dame, Chrifa El Ouazzania, s'est fait violer chez elle. Malgré sa plainte, les gendarmes n'auraient pas réagi, leur chef lui-même ne semblait pas au courant de l'affaire. Lundi 16 février vers 2h00 du matin, au Douar Ghouina, à Ouezzane, une vieille dame a été victime de viol. Chrifa El Ouazzania, comme tout le monde l'appelle, vit seule dans une maison familiale. En pleine nuit, elle entend un bruit et se lève pour inspecter les lieux. A sa grande surprise, la porte de sa maison a été retirée, avant même qu'elle n'ait le temps de réagir, l'agresseur lui attacha les mains en arrière afin de l'immobiliser et de la déshabiller, rapporte Al Akhbar d'aujourd'hui. Lorsqu'elle a réussi à retirer l'une de ses mains, elle en a profité pour le frapper dans les parties génitales. Souffrant, il se mit alors à la violenter et lui ordonna de faire certaines choses pour atteindre son plaisir sexuel. Il éclairait la scène à l'aide de la lumière de son téléphone portable. Ceci a permis à la victime de voir son visage. A 2h45, il est reparti chez lui, la femme, incapable de se rendormir, a attendu le petit matin, qu'un homme de sa famille vienne et la trouve en sang. Choqué de l'agression contre cette vieille dame, il en a fait part aux habitants du Douar qui ont emmené la victime à l'hôpital. Folie ? Le médecin lui a donné un certificat d'invalidité de 21 jours, ce qui lui permettra de porter plainte et envoyer le présumé violeur en prison, s'il est jugé coupable. C'est d'ailleurs ce qu'elle fît dès le lendemain. L'agresseur serait déjà connu des autorités et des gens du Douar qui se sont plaint à plusieurs reprises. Détesté pour ses vols, l'homme s'est aussi dénudé, quelques jours avant le viol, face à une femme mariée. L'individu ferait peur aux habitants par son comportement violent et aurait un certificat justifiant sa folie. Face à la plainte de la vieille dame, les gendarmes ont promis de revenir le mercredi ou le jeudi afin de faire une reconstitution des faits. Lorsque l'équipe de journalistes d'Al Akhbar s'est rendue sur place, ils ont trouvé la dame assise devant la gendarmerie. Elle aurait peur de retourner chez elle, les gendarmes n'auraient pas donné suite à sa plainte et ne l'auraient même pas laissé entrer dans leurs locaux. Les journalistes se sont alors rendu dans le bureau du Chef de la gendarmerie afin d'éclairer ce point affligeant. A leur grande surprise, il n'était au courant de rien, s'est mis à chercher dans le dépôt de plaintes et a fini par trouver celle du viol. Il se mit alors à passer des coups de fil ordonnant l'arrestation du présumé violeur.