Le leader du Parti populiste (PVV) néerlandais Geert Wilders sera poursuivi pour ses déclarations anti-marocaines durant les dernières élections municipales. Les procureurs de La Haye ont publié un communiqué indiquant qu'ils allaient poursuivre le leader de l'extrême droite aux Pays-Bas, qui fait l'objet de plusieurs plaintes. Les ennuis judiciaires de Geert Wilders n'en finissent pas. Le leader de l'extrême droite au Pays-Bas sera poursuivi pour ses propos contre les Marocains prononcés en mars dernier après les élections municipales. Devant plusieurs partisans, Wilders avait demandé si ces derniers voulaient «une ville (La Haye) avec moins de Marocains». Ce à quoi ils avaient favorablement répondu avant que le chef du PVV ne promette de s'«en occuper». Ces propos ne resteront toutefois pas sans conséquences. En effet, les procureurs de La Haye ont publié un communiqué indiquant qu'ils allaient poursuivre le leader de l'extrême droite aux Pays-Bas. Wilders sera poursuivi pour «insulte à un groupe de personnes fondée sur la race et incitation à la discrimination et à la haine», ont déclaré les procureurs dans leur note. «Les politiciens peuvent aller loin dans leurs déclarations, cela fait partie de la liberté d'expression, mais cette liberté s'arrête avec l'interdiction de discriminer», ont-ils ajouté. Plus de 6.000 plaintes contre Wilders Les procureurs ont indiqué avoir reçu plus de 6.400 plaintes de citoyens et d'organisations contre l'homme politique. Cette figure de l'extrême droite en Europe a été également très critiquée dans son propre parti, ce qui avait conduit notamment à la démission de deux de ses soutiens, Joram van Klaveren et Chris van der Helm, qui considéraient que les propos de Wilders contre les Marocains dépassaient les limites de l'acceptable. Aux Pays-Bas, Wilders est aussi l'objet de plusieurs critiques pour ses positions anti-Islam. Par le passé, il s'était distingué en comparant le Coran au livre d'Adolh Hitler, «Mein Kampf», estimant que l'Islam est une religion fasciste. Mais il avait été acquitté en 2011 par un tribunal, qui avait fait valoir que la loi aux Pays-Bas permettait certains discours sur les religions. Après sa première interrogation récemment, Wilders avait publié un communiqué indiquant qu'il maintient ses propos. Dans la même déclaration, il affirmait avoir «dit ce que des millions de gens pensent et croient» et qu'«il serait préférable que le parquet concentre son attention sur les djihadistes néerlandais qui partent pour la Syrie».