Après le Moyen-Orient et la France, les cosmétiques halal arrivent en Angleterre. Sans aucune graisse animale, aucun soupçon d'alcool et aucun test effectué sur les animaux, les produits de beauté halal se veulent être les meilleurs alliés de la femme musulmane. Qu'en est-il vraiment? Si vous êtes affilié à une banque islamique, que vous ne vous rendez que dans des hôtels sans alcool, que vous mangez halal et que sur la plage vous portez le burkini, il ne vous manque plus qu'une seule chose. Laquelle? La cosmétique halal! Depuis l'année dernière, la nouvelle tendance, d'abord au Moyen-Orient puis en Europe, sont les produits de beauté halal. Pourquoi reçoivent-ils cette appellation ? Parce qu'ils sont conformes d'après leurs producteurs, aux règles de la charia, la loi islamique. Ils ne contiennent ni alcool, ni graisse ou gélatine d'origine animale. La première à se lancer sur ce marché avait été en 2009, Leyla Mandi, une Canadienne convertie à l'islam. L'argument qui l'a conduit à créer sa marque tient en une phrase : «les musulmans ne veulent pas sortir et prier cinq fois par jour en ayant des résidus de porc sur le corps». Vivant au Canada, elle s'est exilée durant un temps au Moyen-Orient pour voir comment les musulmanes et musulmans vivaient. C'est à la suite de ce séjour que la marque OnePure, qui selon ses dires, n'a rien à envier aux marques de luxe internationales, à vu le jour. Elle propose entre autres du shampoing pour cheveux couverts et du voile corporel. En Malaisie, la ligne de Leyla a obtenu l'approbation d'un organisme islamique qui certifie viande et autres produits de consommation pour les musulmans. Mais la Canadienne n'a plus le monopole du marché en occident. En France c'est la marque Jamal voit le jour, avec en bonus une certification, par la grande Mosquée de Paris, visible sur son site internet. Encouragée par ces exemples, Samina Akhter a voulu, elle aussi, se lancer sur ce marché, cette fois en Angleterre. Mais à part une certification d'un organisme australien, elle n'a reçu ni approbation, ni un quelconque message de soutien d'un organisme musulman, au contraire. Les principaux leaders musulmans de son pays de résidence, l'Angleterre, ont fortement critiqué madame Akhter. Ils lui reprochent de surfer sur la vague du halal, d'utiliser cette appellation pour vendre. Argument massue avancé par ses détracteurs : «d'autres produits qui n'ont pas l'appellation halal proposent des produits aux compositions similaires, ce sont les produits bio et 100% naturels». Alors, la cosmétique halal, vrai nouveauté pour les musulmanes ou pur marketing?