En décembre 2012, le parlement suédois avait voté une résolution appelant son gouvernement, de droite à l'époque, à reconnaitre l'autoproclamé «RASD». Aujourd'hui, le département marocain des Affaires étrangères alerte les membres de la Chambre haute des pressions exercées par le Polisario sur l'exécutif suédois. Les séparatistes veulent voir la résolution votée en 2012 appliquée par le gouvernement actuel de gauche. Le ministère des Affaires étrangères prend très au sérieux le changement de majorité en Suède suite aux élections législatives du 14 septembre dernier. La victoire de la gauche, grande partisane du Polisario, inquiète la diplomatie marocaine. Preuve en est cette invitation à l'adresse des parlementaires à la mobilisation. Un appel qui figure sur la note interne de la Chambre des conseillers, publiée le lundi 21 octobre. L'exécutif de Stefan Löfven subi des pressions, selon Mezouar Le département de Salaheddine Mezouar demande aux conseillers de constituer dans les plus brefs délais une délégation en vue de prendre contact avec les parlementaires suédois, et notamment les modérés. L'alerte fait état de «pressions» que subi le gouvernement de Stefan Löfven, chef de file des sociaux-démocrates, de la part de ses partenaires de gauche, pour reconnaitre la «RASD». La note évite toutefois de mentionner que le premier ministre, un ancien soudeur de 57 ans converti à la politique, conduit une coalition minoritaire formée de son propre parti et des Verts. Les anciens communistes, réunis au sein de la formation Left party (LP), dirigée par Jonas Sjöstedt, ont préféré soutenir Löfven mais sans participer au gouvernement. Comme nous l'avions mentionné dans précédent papier, le leader du LP est un fervent défenseur des thèses du Polisario à Stockholm. Il a d'ailleurs érigé le combat contre l'occupation de la Palestine par Israël et la question du Sahara occidental au rang de grandes priorités de la politique étrangère de son parti. Si la reconnaissance par son pays de l'Etat palestinien lui a, sûrement, donné des raisons de satisfaction, il espère que l'exécutif de gauche actuellement au pouvoir prendra la même décision avec la «RASD». Il est clair que le gouvernement de Löfven est dans une situation difficile. Il ne lui sera guère aisé de résister longtemps aux pressions de ses alliés, les Verts et les anciens communistes. Et à cela il faut rajouter l'aile radicale au sein de son propre parti qui est très favorable au Polisario.