Le bras de fer entre l'AMDH et le ministère de l'Intérieur se poursuit sans relâche. Et sauf changement de dernière minute, il devrait connaitre un nouvel épisode d'ici une semaine. Les camarades d'Ahmed El Haij comptent en effet organiser des marches pour réclamer la levée du «blocus» des activités de l'association imposé par le département de Mohamed Hassad. L'AMDH compte mobiliser ses militants pour battre le pavé le 15 octobre, sur tout le territoire marocain, contre le ministère de l'Intérieur. L'ONG des droits de l'Homme riposte ainsi à la vague d'annulations de ses activités décrétées par le département de Mohamed Hassad, et ce, depuis le 15 juin. Un bilan interne a d'ailleurs fait état de l'interdiction de 15 réunions prévues par l'association. Puiser dans les réserves du Mouvement du 20 Février L'AMDH compte tout mettre en œuvre pour garantir une participation importante à ses différentes protestations afin de refléter ainsi la popularité de l'organisation auprès de l'opinion publique. Les camarades d'Ahmed El Haij viennent notamment de lancer une campagne de communication sur le net pour mobiliser le plus grand nombre. Dans de courts messages vidéo, des membres de l'ONG assurent que l'objectif principal de ces marches est la levée rapide du «blocus» des activités de l'AMDH. Ils rappellent au passage, que leur association subit depuis des mois, des «attaques systématiques» de la part du ministère de l'Intérieur. La participation sera-t-elle au rendez-vous? Force est de constater que les enregistrements ont accordé une attention très particulières aux jeunes. Aucune tête d'affiche de l'AMDH ou de la gauche radicale n'a en effet pris part à la campagne. Le recours à la technique des enregistrements vidéo est judicieux. C'est ce qui avait, en partie, fait le succès du lancement du Mouvement du 20 Février en 2011. Reste à savoir si ces appels de jeunes de la section de Khénifra de l'AMDH seront entendus par le reste des Marocains ? La date -un mercredi- choisie par les organisateurs de ces marches ne garantit pas pour autant une affluence importante. D'habitude, les protestations de ce genre de déroulent en week-end et non en plein milieu de semaine, de surcroît un jour non fériée. Jusqu'à présent, le ministère de l'Intérieur n'a pas encore réagi aux marches prévues par l'AMDH. Mais sa réponse ne devrait pas tarder.