Pour la vingtième année consécutive, le Maroc et la France participent aux manœuvres navales, Chebec. Un rendez-vous annuel qui se tient alors même que la tension diplomatique entre les deux pays n'a pas encore baissé. La coopération militaire entre Rabat et Paris suit son cours normal. Nullement affectée par «la période de turbulence», selon les propos du premier ministre Manuel Vals, que traverse les deux pays, le calendrier des exercices conjoints des armées est maintenu. Ce qui n'est guère le cas pour les autres secteurs, lourdement frappés par l'affaire Hammouchi. Ainsi, les eaux de l'Atlantique sont, depuis quelques jours, la scène de manœuvres navales maroco-françaises qui devraient se poursuivre jusqu'au 30 septembre, indique le département de Jean-Yves Le Drian. L'objectif de ces opérations reste «l'interopérabilité entre les unités et le partage des expériences et des connaissances, favorisant l'aptitude des deux parties à opérer conjointement et à répondre, le cas échéant, à une situation de crise (trafic illicite en mer/assistance lors d'une catastrophe à terre)», ajoute la même source. La toute nouvelle frégate, Allal Ben Abdellah, livrée en septembre 2012 à la marine royale par un constructeur néerlandais, prend part à ces manœuvres, au côté de l'Aconit française, opérationnelle depuis 2003. 20ème édition du Chebec Ces exercices rentrent dans le cadre de la 20ème édition du Chebec. Un rendez-vous annuel axé sur une thématique particulière, et lancé en 1994 entre les forces navales des deux pays. Il se réparti en deux temps : le premier à quai qui se déroule toujours à la base de Toulon. Et le deuxième en mer, souvent dans les eaux marocaines (en Atlantique ou en Méditerranée). Les exercices du Chebec 2014 ne dérogent pas à cette règle. La phase quai s'est terminée le 22 septembre. Les deux appareils de guerre, ainsi que deux détachements aériens (Alouette III et Panther) ont pris la direction de Casablanca qu'ils devraient rejoindre le 29 septembre. Ces opérations interviennent quatre mois après celle effectuées au large de Casablanca auxquelles ont participé les frégates Allal Ben Abdellah, côté marocain et la Motte-Picquet et un bâtiment de commandement et de ravitaillement, du côté tricolore.