Le Maroc a gagné huit places dans le classement de l'Indice mondial de l'innovation publié vendredi à Genève par l'Université Cornell, l'INSEAD et l'Organisation mondiale de la propriété Intellectuelle (OMPI). Le royaume, 84ème sur 143 pays enregistre un score moyen de 32 points mais reste à la traine dans le monde arabe. Toutefois, l'expertise des Marocains établis à l'étranger peut «répondre aux besoins spécifiques des secteurs émergents» dans le pays, selon les auteurs. Détails. Le Maroc progresse petit à petit en matière d'innovation. Cette année, le royaume a gagné huit places dans le classement de l'Indice mondial de l'innovation (Global Innovation Index 2014) publié vendredi à Genève par l'Université Cornell, l'INSEAD et l'Organisation mondiale de la propriété Intellectuelle (OMPI). Le royaume, 84ème sur 143 pays enregistre un score moyen de 32,24 points, par rapport à l'indice 2013. Selon l'OMPI, 876 demandes de brevets ont été déposées par des inventeurs d'origine marocaine en 16 ans, entre 1995 et 2011. Le document souligne que plus de 32.000 expatriés marocains font partie des compétences hautement qualifiées et exercent en tant que cadres supérieurs ou professionnels du secteur privé. Ils opèrent principalement en France (32%), Espagne (20%), en Italie (12%), dans les pays arabes (6%) ainsi qu'aux Etats-Unis et Canada (3%). Les auteurs du rapport estiment que l'expertise des Marocains établis à l'étranger peut «répondre aux besoins spécifiques des secteurs émergents» de leur pays d'origine. Les MRE constituent «un potentiel scientifique de créativité et d'innovation» pour le Maroc grâce aux programmes de mobilisation des compétences de la diaspora marocaine. Durant la dernière décennie, 81 des Marocains revenus dans leur pays avaient moins de 54 ans et les deux tiers avaient leur propre business, note le GII. Des efforts à faire pour figurer dans le top du monde arabe Le classement est dominé pour la quatrième année de suite par la Suisse, suivie du Royaume Uni, de la Suède (trois fois 2ème) et de la Finlande. Il prend en compte 81 indicateurs qui évaluent les capacités d'innovation et des résultats quantifiables. Il analyse plusieurs innovations dans une multitude domaines, notamment l'environnement des affaires, les infrastructures (TICs, services publics, écologie), les ressources humaines et la recherche, les institutions, la sophistication du marché, la production créative, la connaissance et technologie créative. Le royaume obtient ainsi ses meilleures performances en matière d'infrastructures (58ème sur 143 pays) et de capital humain (64ème), tandis qu'il peine encore à faire ses preuves en matière d'innovation dans le milieu des affaires (134ème) et de la sophistication du marché (109ème). Le rapport souligne que le capital humain est le principal facteur de l'innovation. Le ranking permet aussi de voir la différence entre plusieurs pays arabes et le royaume, qui reste de loin derrière les Emirats Arabes Unis (36ème), l'Arabie Saoudite (38ème), le Qatar (47ème), la Jordanie (61ème) ou encore le Kuwait (69ème). Au Maghreb, le Maroc est aussi légèrement devancé par la Tunisie (78ème), mais se classe devant l'Egypte (99ème) et distance de loin l'Algérie (133ème) qui réalise depuis deux années de très mauvaises performances. Dans le continent africain, le royaume décroche la cinquième position devancé en plus de la Tunisie déjà citée, par l'Ile Maurice, les Seychelles et l'Afrique du Sud.