Il y a des signes qui ne trompent pas. Rabat et Paris sont sur le point de tourner la page de l'affaire Hammouchi. Le cycle des visites des ministres des deux pays a repris son cours normal. Ainsi, Christiane Taubira se rendra, début avril, au Maroc. C'est une ministre PJDiste qui l'a annoncé sur France 24. Détails. Le réchauffement des relations diplomatiques entre le Maroc et la France, se confirme. Après la visite, survenue le 6 mars, du ministre délégué chargé de la Ville, François Lamy, voilà qu'est attendue, début avril, la Garde des sceaux, Christiane Taubira. C'est Mme Soumia Benkhaldoune, une membre du gouvernement Benkirane, qui a annoncé ce déplacement lors d'une émission (L'Heure maghrébine) diffusée sur la chaîne France 24/arabe. Vers la reprise de la coopération judiciaire L'objectif principal du déplacement de la ministre française de la Justice au royaume serait de mettre un terme à la décision unilatérale de son homologue marocain de suspendre l'exécution des accords et convention de coopération judiciaires entre les deux pays. La ministre déléguée chargée de la recherche scientifique et de la recherche des cadres, issue des rangs du PJD, a déclaré qu'au Maroc, Mme Taubira aura des entretiens avec Mustapha Ramid en vue d'un retour à la situation qui prévalait avant le 26 février dernier. Toujours selon la même source, apparemment bien informée sur le dossier, la discussion entre les deux ministres de la Justice portera, essentiellement, sur les conditions exigées par le Maroc pour une relance de la coopération entre les deux parties. Soumia Benkhaldoun a fait état d'un retour prochain de la magistrate marocaine de liaison accréditée à Paris. Pour mémoire, dans son communiqué, Ramid a émis le souhait de parvenir à des solutions «garantissant le respect mutuel et total des conventions liant les deux pays dans la lettre et l'esprit, de manière à préserver la souveraineté des deux Etats sur la base du principe de l'égalité qui doit présider à leurs relations». Manuel Valls attend le feu vert du Palais Un autre indicateur du réchauffement des relations maroco-française est la prochaine visite au Maroc d'un membre du gouvernement français. Celle-ci serait effectuée par Manuel Valls. Le puissant ministre de l'Intérieur au sein du cabinet Ayrault, qui nourrit des ambitions présidentielles, attend avec impatience l'autorisation du Palais pour se rendre au royaume et surtout rencontrer Mohammed VI. Valls a déjà effectué, fin juillet 2012, un déplacement au Maroc, au cours duquel il a été reçu par le souverain au cabinet royal de Rabat.