Expédier les ordures ménagères de Ceuta et Melilia en Espagne reste onéreux pour l'Etat ibérique. Pour le président de l'Agence pour le développement économique et social de Ceuta (ADESC), Juan Luiz Munoz Arbona, la solution serait le montage d'une usine de recyclage des déchets à Fnideq (Castillejos) ou dans des zones à proximité de la ville... en territoire marocain. L'idée de créer au Maroc une usine de traitement de déchets provenant de Ceuta et Melilia germe encore dans la tête des autorités espagnoles. Et pour cause, le transfert des ordures coûte cher à l'Etat. C'est ce qu'a compris le nouveau président de l'ADESC, Juan Luiz Munoz Arbona, qui plaide pour l'installation d'une entreprise dédiée au traitement des ordures à Fnideq (Castillejos) ou à proximité de Ceuta, comme le rapporte Elpueblodeceuta. «Nous présentons toujours l'idée de création d'une usine de recyclage des déchets à Castillejos ou dans les zones près de Ceuta, c'est beaucoup d'argent qui est consacré au transfert des déchets de la ville à la terre ferme», a déclaré Munoz Arbona. Et d'ajouter : «nous sommes en discussion avec les acteurs gouvernementaux et environnementaux, l'ADESC est en contact avec le Maroc pour la mise en œuvre de cette idée». En outre, le président de l'ADESC a expliqué dans une interview la nécessité de renforcer «à tous les niveaux» les échanges entre le Maroc et Ceuta. «Nous devons concevoir les frontières comme une opportunité et non un obstacle», a-t-il souligné, encourageant, au passage, les employeurs de la ville à s'adapter «aux temps qui changent». Selon lui, Ceuta doit sauter dans le «train de la mondialisation, d'où la nécessité de créer un bureau de coopération extérieure qui se chargerait spécifiquement de traiter les questions relatives au Maroc. «Statut spécial», «carte verte», Ceuta plus proche du Maroc «Le Maroc bénéficie d'un important investissement étranger à Tanger. Jusque là, 800 entreprises espagnoles se sont implantées, pourquoi pas à Ceuta», se demande Munoz Arbona. Selon lui, la coopération entre la ville espagnole et le Royaume chérifien doit être renforcée et les citoyens de Ceuta doivent bénéficier d'un «statut spécial». A ce propos, un document a été transmis par l'association au gouvernement de la ville. Il sera destiné à étudier les opportunités pour améliorer les conditions des citoyens de Ceuta qui transitent ou séjournent au Maroc, a-t-il rappelé. Dans le menu des propositions, la création d'un bureau de service à la clientèle à Ceuta, un office qui faciliterait les opérations économiques et financières pour les Marocains résidant dans la ville et inversement. «Le fait que nous accueillons fréquement la classe moyenne marocaine pour leurs achats dans la ville est important surtout pour l'obtention du visa», a déclaré Juan Munoz, qui souhaite la mise en place de la «carte verte» pour les véhicules de 6 mois à un an.