A moins d'un retrait de la nationalité espagnole à Daniel Galvan, le retour du pédophile dans sa cellule de la prison de Kénitra est impossible. Deux options s'offrent au Maroc : le juger de nouveau devant les tribunaux espagnols ou qu'il accomplisse le restant de sa peine en Espagne. Ce sont là les conclusions de la première réunion, tenue hier à Madrid, entre une délégation marocaine et ses hauts cadres du département d'Alberto Ruiz Gallardon. Comme nous avions annoncé dans un précédent papier, il n'y aura pas d'extradition de Daniel Galvan au Maroc. Cette fois, c'est M'hamed Abdenabaoui, le directeur de la direction des Affaires pénales et de grâces relevant du département de la Justice et des Libertés qui l'annonce, de manière officielle. A l'issue de sa réunion, d'une heure et demie, avec des hauts fonctionnaires du ministère espagnol de la Justice, le responsable écarta, dans des déclarations à Al Oula diffusées dans le JT de 22 heures, cette option. La nationalité du violeur de onze enfants marocains empêche sa remise à Rabat. Le Maroc est contraint de se plier, ainsi, à l'article 3 de la convention de coopération judiciaire signée entre les deux pays en 1997, insistant sur la non-extradition des nationaux. Le Maroc a deux options Si le retour de Daniel Galvan au Maroc est quasiment impossible, il lui sera, en revanche, très difficile d'échapper à la justice. Abdenabaoui a souligné que leurs homologues espagnols ont proposé de juger, de nouveau, le pédophile devant la justice ibérique ou qu'il accomplisse sa condamnation de 30 ans dans une prison en Espagne. Ces deux options seront examinées par Mustapha Ramid, ses collaborateurs et sans aucun doute par des représentants du cabinet royal. Un autre déplacement de la délégation marocaine à Madrid est fortement envisageable en vue de faire part aux services de Alberto Ruiz Gallardon du choix de la partie marocaine. Mais en fin de compte, la décision finale reviendra, comme a confirmé Abdenabaoui, aux juges de l'Audience Nationale de Madrid. C'est quasiment le même son de cloche auprès du directeur général de coopération judiciaire international et des relations avec les confessions, Angel Llorente. Une dépêche de l'agence EFE, souligne que ce responsable, dans des déclarations à la presse, a laissé entendre que Daniel Galvan pourrait passer le restant de sa peine dans un centre de détention en Espagne. C'est d'ailleurs, le souhait que le pédophile a exprimé, hier, devant un juge de l'Audience Nationale.