La mairie de Paris a organisé cette semaine la Nuit du Ramadan en l'honneur de la communauté musulmane de France. Mais l'évènement n'a pas été du goût de l'opposition qui polémique. Le maire se défend. C'est un coup de projecteur qu'a reçu la communauté musulmane à l'occasion de la Nuit du Ramadan organisée dans les locaux de la mairie de Paris, mercredi 17 juillet. Mais il semble que cet événement n'a pas été du goût de tout le monde, car ce dernier fait jaser du côté de l'opposition. Le FN dénonce la «subvention déguisée d'un culte» Au Front National (FN), c'est la benjamine du clan politique Le Pen qui s'est chargée d'exprimer la position du parti. Dans une question adressée le 11 juillet dernier au ministre de l'Intérieur Manuel Valls, Marion Maréchal-Le Pen dénonce l'atteinte à la laïcité par une institution étatique. «Depuis 2001, la mairie de Paris accueille et finance, cette année encore à hauteur de 100 000 euros, l'événement faisant polémique, axé autour d'un ''Iftar léger'', c'est-à-dire le repas de rupture du jeûne dans le culte musulman», note-t-elle, avant d'ajouter que «cet événement relève d'un caractère spécifiquement religieux et la participation de la mairie de Paris s'apparente à une subvention déguisée d'un culte». La députée FN du Vaucluse appelle M. Valls à prendre des mesures par rapport à ce fait. Elle veut également qu'il «précise» sa politique visant à garantir le respect de la laïcité sur le territoire et dans les institutions de la République. A l'UMP aussi, c'est l'indignation. Le député UMP des Yvelines Jacques Myard, dénonce «une récupération politique de l'évènement» par le parti au pouvoir, rapporte France 24. «Je veux l'unité de la communauté parisienne par le respect de chaque identité» Le maire de Paris, Bertrand Delanoë a, pour sa part, rejeté toutes ces accusations. Pour lui, il est question d'égalité. «Je veux l'unité de la communauté parisienne par le respect de chaque identité», confie-t-il à France 24. «Il n'y a avait qu'une seule religion dont la fête n'était pas célébrée par la totalité de la communauté : c'était la religion musulmane», affirme-t-il. «On a donc fait une soirée de ramadan mais ce n'est pas le culte», poursuit l'élu expliquant que «c'est un moment où on reçoit la famille, les amis». Le responsable socialiste se dit partisan de tous les évènements qui touchent les Parisiens. Et ce, quel que soient leurs confessions religieuses.