«Fine Lalla ?», la première enseigne de restauration rapide marocaine dans la capitale française. Créée par deux jeunes Franco-marocains, ce concept très novateur leur a valu l'année dernière le deuxième Grand prix des Jeunes Créateurs du Commerce. Actuellement, ils travaillent à l'ouverture de leur premier point de vente en plein cœur de Paris. S'offrir un tajine, un bon plat de couscous ou encore un dessert marocain à déguster sur place ou à emporter, c'est ce que propose «Fine Lalla ?», une enseigne de restauration rapide marocaine qui verra bientôt le jour à Paris. La première du genre, qui proposera également de la pâtisserie marocaine, une épicerie fine et une boutique de cadeaux, le tout aux couleurs du Maghreb et dans un esprit de ruelle marocaine. A la base de ce concept novateur, deux jeunes Franco-marocains, Mehdi Draoui et Youssef Ben Saad. Forts d'une certaine passion pour la cuisine marocaine, ils ont voulu «[la] rendre accessible», comme toutes les autres cuisines que l'on trouve dans le secteur de la restauration rapide. L'idée leur est venue de manière anodine. «Un jour, alors qu'on était dans un café, on a eu faim et envie de manger un tajine, comme on le faisait au Maroc quand on était jeune», raconte Mehdi, contacté par Yabiladi. «Dans les restaurants traditionnels, il faut attendre 30 à 45 minutes, alors que nous voulions quelque chose de rapide à manger immédiatement. C'est de là qu'est partie l'idée». Ma «ruelle marocaine» à Paris Mehdi et Youssef ont alors pensé à une ruelle marocaine à créer une «ruelle virtuelle marocaine» pour faire voyager en France et en Europe, «le parfum Maroc». Ainsi pour commander nos plats rapides, on ira «Chez Mima», pour la pâtisserie «Chez Ines», le thé à la menthe ou un jus d'orange «Chez Habib»… «Au regard des univers que nous voulons partager, le point de départ de la ruelle nous a paru comme étant une évidence… C'est la raison pour laquelle la marque est : Fine Lalla ? Ruelle Marocaine Fondée en 2012», explique Mehdi. En septembre 2012, ces Franco-marocains ont remporté le deuxième Grand prix des Jeunes Créateurs du Commerce. Cette distinction leur a permis de bénéficier d'un magasin gratuit pendant les six premiers mois d'exploitation dans un centre commercial parisien. Mais les deux entrepreneurs veulent d'abord ouvrir au centre-ville. «On est une marque urbaine, jeune et c'est ainsi qu'on veut d'abord se faire connaître. Après, nous irons au centre commecial», souligne Mehdi. Cette orientation leur a pris du temps, car il fallait chercher le financement nécessaire. Pour ce faire, les deux associés ont dû lever des fonds auprès de différents investisseurs. Mais ils ne regrettent pas d'avoir pris leur temps. «Nous sommes en train de signer pour une boutique de 100 m2 à Opéra», confie le fondateur-associé de «Fine Lalla ?», qui tient à signaler que la démarche n'était pas aisée. «Quand on est une marque nouvellement créée, ce n'est pas facile d'obtenir un bon emplacement dans un endroit comme celui-là. On s'est battus et on l'a eu», dit-il avec fierté. Servi à moins de 3 minutes Outre le souci d'image, les deux entrepreneurs mettent un point d'honneur sur la qualité des mets qui seront proposés dans leur restaurant. Aussi pour répondre aux exigences de la restauration rapide, «nous sommes en train de construire un laboratoire culinaire de 360 m2 avec le label d'agrément sanitaire européen», indique Mehdi. Tous les plats y seront cuisinés et en boutique il faudra juste les réchauffer. «La particularité de la ruelle marocaine c'est qu'on est servi à moins de trois minutes, contrairement aux restaurants traditionnels». Et Mehdi l'assure, «le goût authentique y est». Avec son ami et associé, ils ont concocté les recettes en cuisine à Rabat, sous la houlette de leurs deux mamans. «Nous avons ensuite travaillé avec un Chef à Paris pour adapter ces recettes à notre laboratoire», explique l'entrepreneur. Le laboratoire sera fin prêt en septembre et les plats seront testés par des consommateurs avisés. Le premier point de vente sera ouvert en octobre prochain et les deux entrepreneurs ont accordé une place de choix à l'aspect design. Pour renforcer l'esprit de la «ruelle marocaine», Mehdi et Youssef ont fait appel au designer franco-marocain Younes Duret, qui a brillamment associé tradition marocaine et tendance parisienne. «La ruelle devient alors un parcours, hors du temps, où tous nos sens sont bousculés, avec une effusion de couleurs, d'odeurs, de bruits, sons et musiques mais où l'on déambule avec une fluidité presque surnaturelle, sans encombrement, sans accrochage comme si dans cet apparent chaos, les êtres se régalaient tous spontanément», conclut Mehdi Draoui.