A moins de quatre semaines avant le démarrage de l'opération Transit MRE, les responsables en charges du trafic entre le Maroc et l'Espagne se sont réunis pour une mise au point. Tout semble prêt. Du côté de la France, l'heure est aux derniers réglages. Tous s'accordent cependant sur l'affluence des voyageurs cette année, redoutant la période du ramadan. Ça s'active pour le lancement de l'opération transit MRE de cet été prévu le 15 juin prochain. Cette année, quelques deux millions de passagers sont attendus, rapporte l'agence ibérique Europa Press. C'est ce qui ressort de la réunion de la Commission mixte maroco-espagnole, en charge de l'opération, qui s'est tenue vendredi dernier à Madrid. D'après la commission, l'opération 2013, «suivra le même schéma qu'en 2012». Ainsi, le dispositif sécuritaire mis en place mobilise 7 000 personnes dont des agents de la Police nationale espagnole, de la Guardia Civil et de la police portuaire. Concernant la flotte, 34 navires au total assureront les dessertes entre les ports espagnols et marocains. Du côté de Sète en France, «on s'attend [également] à une forte affluence cet été», indique à Yabiladi le président de l'association des usagers au port de Sète, Ahmed El Farkous, soulignant que «tous les bateaux à destination du Maroc font le plein». L'association se prépare à faire face au grand nombre de transitaires. «Pendant le pic de chaleur au mois de juillet-août, on a l'habitude de distribuer des bouteilles d'eau aux passagers. Cette année, nous allons en augmenter le nombre», confie M. Farkous, soulignant qu' «à partir du 25 mai, on passera à trois rotations par semaines entre [Sète et le nord du Maroc]». Ramadan, période difficile Les jours les plus problématiques pour la traversée de cette année sont ceux coïncidant avec la période de ramadan (début juillet à début août), estime la Commission. En effet, à l'approche du mois sacré, l'affluence des passagers fait qu'il y'a souvent beaucoup de tension, source de conflits. Pour éviter au mieux cela, la commission envisage d'échelonner ou d'étaler les déplacements sur le maximum de temps possible et mettra en place un système d'interchangeabilité des billets applicable aux jours de pré-ramadan et aux jours précédant la fin du mois de jeûne. A Sète, l'association des usagers exhorte les MRE à ne pas attendre la fin du ramadan, pour retourner en France. Et ce, pour éviter tout désagrément. A côté de cela, un guide pratique recensant «les informations utiles, ce qu'il faut faire, ce qu'il ne faut pas faire, les conseils sur le comportement sur les autoroutes au Maroc souvent saturées pendant l'été, sera mis à la disposition des voyageurs», annonce M. Farkous. Le guide donnera également des informations concernant les hôpitaux au Maroc pour ceux qui subiraient des troubles de santé pendant leur séjour, ajout-il. Il est à noter que le premier ministre Abdelilah Benkirane a récemment promis de généraliser le RAMED aux MRE n'ayant pas de couverture sociale, mais le flou subsiste encore autour de cette orientation. Tanger Med, à la traine Il faut dire que les choses trainent encore côté Maroc. Au port de Tanger Med, tous les contrôles de véhicules se font à l'aide d'un seul scanner. Ce qui fait que les passagers passent plusieurs heures dans la file d'attente. La situation est devenue très désagréable et vu l'affluence de voyageurs attendue dans les prochaines semaines, les autorités feraient mieux de régler ce problème au plus tôt.