C'est bien connu. Les clients de la Comarit censés voyager en janvier dernier à bord du Biladi, du Marrakech et du Bni Nsar, sous saisie conservatoire dans le port de Sète, n'ont jamais été indemnisés. L'Association des usagers à Sète fait actuellement des pieds et des mains pour que cette affaire soit résolue au point de contacter…GNV. L'Association des usagers est la seule association établie dans le port de Sète depuis près de dix ans. Dès le début de la crise, elle est intervenue d'abord pour le rétablissement de la ligne, «puisque c'est une solution pour que les MRE voyagent pendant le saison estivale, justifie le président de l'association, Ahmed El Farkous, contacté par Yabiladi. Là c'est réglé. A parti de lundi prochain, les premières navettes auront lieu», lance-t-il d'un air rassuré, même si la grève observée par les marins hier semble compromettre cette reprise de la ligne par la compagnie italienne GNV. Les réservations sont lancées depuis quelques jours , plusieurs usagers se préparent à voyager la semaine prochaine et M. Farkous espère que le problème soulevé par les marins sera résolu ce week-end. La seconde préoccupation de l'association concernait l'indemnisation des usagers qui ont acheté des billets de la Comarit à la veille de la saisie de ses ferries.«Nous avons envoyé un courrier à la Comarit pour voir s'il pouvait faire quelque chose pour ces clients qui n'ont toujours pas été indemnisés, confie M. Farkous. Mais vu la situation financière de la compagnie, on ne se fait plus d'illusion, avoue-t-il. On compte saisir le gouvernement. S'il n'y a aucun retour, il y a le recours judiciaire. Mais on sait aussi que ce genre de démarche risque de ne pas aboutir». Comarit indifférent, GNV sollicité Pour trouver une solution pour tous ces passagers qui ont dû passer la nuit sous le froid du port de Sète en janvier dernier, On a envoyé un courrier à l'armateur italien, GNV. Nous leur avons demandé à titre gracieux, sachant qu'il n'a rien à voir avec la Comarit, une réduction de 50% pour ces personnes, indique le responsable associatif. «Je les ai personnellement rencontrés il y a dix jours, on a eu l'accord de principe, on attend maintenant la décision officielle, annonce M. Farkous, précisant que la somme globale est très colossale, entre 400 000 et 500 000 euros pour tous ces voyageurs. «Si nous avons fait cette demande à GNV, c'est parce qu'avec la crise, ce n'est pas très évident. Ces gens avaient déjà payé des billets pour voyager, donc, engendré d'énormes dépenses sans arriver au Maroc, il leur sera difficile d'envisager un déplacement vers le Maroc en ce moment, estime-t-il. Si GNV accepte finalement, ceux qui avaient payé 1 500, payeront 750, ceux qui étaient à 700 n'auront qu'à débourser 350». Ahmed El Farkous juge regrettable ce qui arrive à la fulgurante compagnie marocaine d'autrefois. «C'était la première compagnie à avoir investi la ligne en 1975. C'était le fierté du Maroc», se souvient M. Farkous. Son souhait le plus vif est que le Maroc puisse avoir une société nationale digne de ce nom.