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Transfert par avion médicalisé d'une migrante à Marrakech : polémique et rappel des faits
Publié dans Yabiladi le 24 - 04 - 2025

La vidéo d'une migrante ivoirienne évacuée en avion médicalisé vers le CHU de Marrakech a embrasé les réseaux sociaux, accusant l'Etat de favoritisme. Mais derrière l'indignation virale, les faits révèlent une réalité plus complexe : le Maroc a recours depuis des années au transport médical aérien pour sauver des vies, toutes origines confondues.
Une vive polémique enfle sur les réseaux sociaux depuis la diffusion d'une vidéo montrant une migrante ivoirienne, en situation irrégulière, évacuée vers le CHU de Marrakech à bord d'un avion médicalisé de type Learjet 45. Une scène qui a suscité une avalanche de commentaires indignés, certains y voyant une «provocation» ou même une preuve de «discrimination positive en faveur des étrangers, au détriment des Marocains».
Les critiques les plus virulentes s'appuient sur une comparaison choquante : «Un Marocain dans la même situation aurait été transporté dans un cercueil», affirment certains internautes, en référence à un épisode largement relayé où une femme de la région d'Aït Abbas avait été évacuée dans un cercueil faute d'ambulance.
Mais au-delà de cette indignation, souvent alimentée par l'émotion, les faits rappellent une réalité plus nuancée. Le recours au transport médicalisé par voie aérienne n'est ni nouveau ni réservé à une catégorie particulière de personnes.
Une politique établie depuis des années
Depuis plusieurs années, l'Etat marocain mobilise des hélicoptères et avions spécialisés pour prendre en charge des patients marocains dans des situations critiques, quelles que soient leur origine ou leur condition sociale.
En 2015, par exemple, une femme enceinte en état critique avait été transférée en urgence de Laâyoune au CHU de Marrakech, après l'échec d'une prise en charge locale.
L'année suivante,un trentenaire grièvement blessé après une chute de neuf mètres avait, lui aussi, été transporté par hélicoptère depuis Laâyoune.
En 2017, en pleine tempête de neige dans les montagnes de Bouiblane, un hélicoptère médical avait été dépêché pour secourir une femme enceinte. Cette même année, trois autres cas critiques avaient nécessité des transferts similaires : un enfant de deux ans et demi depuis Tibourdin, un homme de 48 ans depuis Boujdour et une femme de Sidi Yahya Ousaad, tous vers des hôpitaux régionaux ou universitaires.
En 2018, huit interventions aériennes ont été enregistrées dans les provinces de Béni Mellal et Azilal. Et en 2020, une femme avait été évacuée en urgence de Bouarfa vers Oujda, nécessitant des soins indisponibles localement.
Plus récemment, en septembre 2024, un hélicoptère de la Gendarmerie royale a assuré le transfert de deux patients de Takamout vers l'hôpital de Tata. L'un souffrait d'une insuffisance rénale, l'autre était une femme enceinte.
Le véritable enjeu : généraliser l'accès aux soins d'urgence
Ces exemples montrent que le transport médicalisé aérien n'est pas un luxe ni une faveur exceptionnelle. Il s'agit d'un outil stratégique pour sauver des vies dans un pays où les disparités territoriales en matière d'accès aux soins restent criantes.
Plutôt que de s'indigner d'un cas isolé, la véritable question à poser est celle-ci : comment faire en sorte que ce type de prise en charge devienne une norme pour toutes les personnes en danger, quel que soit leur lieu de résidence ? Comment renforcer les capacités du système de santé dans les zones enclavées, afin de limiter les évacuations d'urgence coûteuses et logiquement limitées ?
Autant d'interrogations essentielles, loin des raccourcis émotionnels qui dominent parfois les débats en ligne.


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