À la suite de la diffusion de vidéos choquantes montrant des adolescents torturant des animaux, le principal mineur apparaissant dans les clips a été identifié comme étant originaire de Sidi Yahya du Gharb. Les organisations de défense des animaux impliquées dans l'affaire réclament qu'il soit tenu légalement responsable et appellent à une sensibilisation accrue au bien-être animal. Ces deux derniers jours, des vidéos choquantes ont émergé, montrant des adolescents maltraitant des animaux avec une brutalité inouïe. Ces scènes de violence gratuite, ont suscité une vague d'indignation sur les réseaux sociaux. De nombreux internautes se sont interrogés sur l'identité et le lieu de résidence de l'auteur, surtout après que celui-ci ait brusquement supprimé les vidéos de ses comptes, alors que l'affaire prenait de l'ampleur. L'adolescent filmé, âgé d'environ 14 ans, vient de Douar Al-Sikka, en périphérie de Sidi Yahya du Gharb. Selon l'association «ArrifQ P.A», qui a pris en charge l'affaire et dirige le collectif nationale pour la protection animale et l'environnement, ces actes relèvent d'une «grave déviance comportementale». Zouheir labdaoui, président de l'association, a déclaré à Yabiladi : «Nous avons reçues les vidéos très vite après leur publication via nos divers comptes sur les réseaux sociaux. Elles étaient choquantes à tous égards, révélant une crise plus profonde liée à l'absence d'une culture du bien-être animal parmi les enfants.» «Il est honteux que cet enfant ait pris l'habitude de publier de telles vidéos juste pour faire le buzz, et se construire une renommée aux dépens de créatures innocentes. Si un enfant ou un adolescent est capable de maltraiter un animal sans défense, que peut-on attendre de lui à l'avenir ? Porter une arme ou agresser un humain pourrait devenir un comportement normal pour lui.» La sensibilisation doit s'accompagner de sanctions L'association a documenté les faits par le biais d'un huissier de justice qui a recensé les vidéos et devrait déposer une plainte auprès du procureur du Roi, dès demain. Cette démarche reflète l'engagement de l'association à défendre les animaux, pas seulement par la sensibilisation, mais aussi par des actions légales lorsque cela est nécessaire. Le président de l'association souligne que le comportement de cet enfant ne peut être dissocié de l'environnement dans lequel il a grandi. «Nous tenons la famille de cet adolescent directement responsable. Il est clair qu'il a été élevé dans un environnement manquant d'une éducation et d'une attention familiale appropriées.» L'association souhaiterait à ce titre organiser des campagnes de sensibilisation au sein des établissements éducatifs, en diffusant du contenu éducatif sur ses plateformes numériques, afin d'inciter à des relations plus saines avec les animaux. La justice de plus en plus mobilisée L'association a déjà traité des cas similaires, dont un à Casablanca, où une personne a maltraité son chien, un acte documenté par son voisin. Une action en justice est d'ailleurs en cours contre elle. Par ailleurs, le Tribunal de Première Instance de Meknès a prononcé une peine de deux mois de prison et une amende de 250 dirhams contre une personne impliquée dans la torture d'animaux. L'affaire a été mise en lumière par l'association «Salsabil pour le bien-être animal», qui opère à Fès. L'accusé a également été condamné à verser une indemnité de 3 000 dirhams à quatre de ses voisins qui se sont constitués parties civiles. «Deux mois, ce n'est pas suffisant. C'est juste un début et une mesure de dissuasion. Il y a quatre ans, nous avons commencé à voir l'application effective de la loi sur la protection des animaux, qui avait été mise en sommeil pendant des années. Cela nous donne l'espoir d'améliorer la vie des animaux au Maroc.» Zouheir labdaoui L'activiste a conclu ses remarques par un appel aux diverses associations, autorités et parents : «Nous avons besoin d'un effort collectif, de campagnes de sensibilisation et d'une application stricte de la loi afin de créer un environnement où les animaux sont traités avec le respect et la dignité qu'ils méritent.» Article modifié le 15/04/2025 à 23h47