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«La Guerra Olvidada» : Quand l'Armée de libération marocaine allait récupérer le Sahara
Publié dans Yabiladi le 13 - 02 - 2025

Lors d'un conflit peu documenté, l'Armée de libération marocaine a lancé une offensive audacieuse contre la domination coloniale espagnole à Ifni et au Sahara occidental, en 1957. Elle a pu avancer dans des territoires clés et assiéger des bastions, forçant la France et l'Espagne à former une coalition militaire pour repousser la résistance, à travers l'opération Ecouvillon.
La guerre d'Ifni, également connue sous le nom de guerre oubliée (La Guerra Olvidada), est un chapitre important mais rarement mis en lumière de la lutte du Maroc pour son indépendance complète vis-à-vis des puissances coloniales. Figure de proue du mouvement national et de l'Armée de libération marocaine, le résistant et homme politique Mohamed Bensaid Aït Idder a abordé ce fait historique, dans son ouvrage fondateur «Ṣafaḥat min malḥamat jaysh Al-taḥrir bi-l-janub al-maġribi» (Pages de l'épopée de l'Armée de libération du sud du Maroc). Un an seulement après son indépendance en 1956, le royaume s'est confronté à une guerre non déclarée avec l'Espagne, duré e novembre 1957 à avril 1958.
L'Armée de libération marocaine (ALM), aux côtés des Aït Baamrane et d'autres tribus sahraouies, s'est battue vaillamment pour libérer les territoires d'Ifni et du Sahara, alors occupés par l'Espagne. Malgré la puissance militaire en face, l'ALM a réussi à reconquérir la partie nord du territoire, connue sous le nom de Cap Juby ou bande de Tarfaya, avant la fin du conflit. Cet article se penche sur les causes, les événements clés et les conséquences de cette guerre, qui a façonné l'histoire moderne du Maroc.
Origines et contexte historique
Les origines de la guerre d'Ifni remontent à la présence coloniale espagnole, dans le sud-ouest du Maroc au XIXe siècle. L'Espagne a maintenu le contrôle de la zone côtière de Sidi Ifni depuis 1860, après la défaite du sultanat marocain lors de la guerre de Tétouan (1859-1860). La colonisation s'est progressivement étendue au Sahara, au cours des décennies suivantes. Selon l'historien John Mercer dans son livre «Spanish Sahara», la souveraineté ibérique sur ces territoires a été reconnue par l'Europe lors de la conférence de Berlin de 1884. En 1946, l'Espagne a consolidé ses colonies côtières et intérieures de la région sous la bannière de l'Afrique occidentale espagnole, rappelle Diego Aguirre dans «La última guerra colonial de España: Ifni-Sahara (1957-1958)».
En 1956, après avoir recouvré son indépendance, le Maroc a tout fait pour récupérer l'ensemble de ses territoires historiques précoloniaux, qui lui ont été confisqués par les puissances impériales. Comme l'écrit Michel Catala dans son chapitre «La reprise en compte par le Maroc indépendant des anciennes revendications territoriales» de l'ouvrage «Pouvoirs anciens, pouvoirs modernes de l'Afrique d'aujourd'hui», le roi Mohammed V a activement soutenu les efforts de reconquête de ces terres, allant jusqu'à financer personnellement les rebelles sahraouis marocains dans leur revendication de restitution de Sidi Ifni au Maroc.
Après l'indépendance, le Maroc a ainsi cherché à parachever son intégrité territoriale. Bernabé López García, dans le chapitre «La descolonización de Ifni y el Sahara» de son livre «España frente a la Independencia de Marruecos», note qu'Allal el-Fassi, fondateur du parti de l'Istiqlal, a soutenu que l'indépendance du Maroc était incomplète tant que les terres «historiquement marocaines» restaient sous contrôle étranger, y compris le Sahara marocain autrefois sous domination almoravide. Cette doctrine irrédentiste deviendra la politique officielle du Maroc en 1958, ajoutant à l'urgence de la lutte de libération, comme le souligne Adolfo Gustavo Ordoño dans «La guerra de Ifni».
Dirigeants du mouvement de libération, Armée de libération marocaine, dont Allal el-Fassi (centre), fondateur du parti de l'Istiqlal / DR
L'année 1957 a vu une escalade dramatique des tensions entre le Maroc et l'Espagne au sujet d'Ifni et du Sahara marocain. De violents affrontements ont éclaté contre le régime espagnol dans la ville, à partir du 10 avril 1957, suivis d'une guerre civile et de massacres généralisés de loyalistes espagnols. Le dictateur espagnol, le général Francisco Franco, a réagi en envoyant deux bataillons de la Légion d'élite à Laâyoune en juin, note Gerardo Mariñas Romero dans son article «La Legión española en la guerra de Ifni-Sahara». Le Maroc a riposté en mobilisant ses nouvelles forces armées royales près des frontières d'Ifni.
Pendant ce temps, l'Armée de libération marocaine (ALM), bien qu'en désaccord avec la monarchie sur la question de son intégration totale dans les Forces armées royales, a reçu un financement non-officiel du Maroc pour soutenir sa lutte contre la colonisation espagnole, comme le souligne Mounia Bennani-Chraïbi dans le chapitre «Les luttes politiques de l'indépendance» du livre «Partis politiques et protestations au Maroc (1934-2020)». L'ALM a eu une composition complexe, rassemblant dissidents de l'armée marocaine et de tribus sahraouies venues de tout le Sahara marocain et de Mauritanie.
Selon l'ouvrage de Samya El Mechat «Coloniser, pacifier, administrer XIX-XX siècles», l'ALM au sud a été la seule branche à refuser de rejoindre les Forces armées royales en 1956, choisissant plutôt de poursuivre la lutte sur le terrain et par les armes pour récupérer le territoire marocain précolonial.
Déclenchement de la guerre
La guerre d'Ifni débute véritablement le 23 novembre 1957, lorsque les forces de l'ALM lancent une attaque surprise contre les positions espagnoles. Comme le rapporte José Ramón Diego Aguirre dans son livre «La última guerra colonial de España : Ifni-Sahara, 1957-1958», l'ALM coupe les lignes de communication, cible les postes militaires et les dépôts d'armes à Ifni et dans les alentours. Environ 2 000 combattants marocains armés assiègent Sidi Ifni.
Les premières attaques infligent de lourdes pertes aux forces espagnoles, avec 55 morts, 128 blessés et 7 disparus, selon Rafael Casas de la Vega dans son livre «La última guerra de Africa». Bien que les Espagnols aient réussi à repousser un assaut direct, ils ont été contraints d'abandonner plusieurs autres villes de la région au contrôle marocain, y compris la colonie stratégique d'Es-Semara, comme le note Francesco Tamburini dans son article «Ifni-Sahara, 1957-1958 : une guerre coloniale dimenticata».
L'offensive de l'ALM est un marqueur de la guerre ouverte d'Ifni, poussant l'Espagne à déployer d'urgence deux bataillons supplémentaires de la Légion au Sahara. L'assaut du Maroc est largement couronné de succès dans les premières phases. En deux semaines, l'ALM et les tribus alliées contrôlent la majeure partie d'Ifni, isolant efficacement les unités espagnoles de l'intérieur du chef-lieu, Sidi Ifni. Des attaques simultanées sont lancées dans tout le Sahara marocain contre les garnisons et les patrouilles espagnoles.
La bataille de Dcheira
Portrait de la bataille de Dcheira, 12 janvier 1958 / DR
Un engagement décisif a eu lieu les 12 et 13 janvier 1958, lorsque les forces de l'ALM ont attaqué le bastion alors espagnol de Laâyoune, défendu par le 13e bataillon de la Légion. L'Armée de libération n'est pas parvenue pas à vaincre les hommes de Franco et a opté pour un retrait. Cependant, elle s'est rassemblée pour tendre une embuscade aux troupes espagnoles en poursuite près de la ville de Dcheira, au nord de Laâyoune, comme le détaille José Ramón Diego Aguirre dans son article «Ifni, la última guerra colonial española».
Au début de la bataille qui a suivi, le capitaine espagnol en première ligne de front a été mortellement blessé. Les Espagnols ont subi de lourdes pertes, avec 37 morts et 50 blessés, avant de finalement se retirer sous le feu des mitrailleuses, comme le rapporte Ramiro Santamaría dans son livre «Ifni-Sahara, la guerra ignorada».
C'est cette situation militaire précaire qui a contraint l'Espagne à accepter une opération conjointe avec la France, sous le nom de code Opération Ecouvillon.
Le siège de Sidi Ifni
Enhardies par leurs premières victoires, les unités marocaines renforcées ont tenté d'assiéger Sidi Ifni, dans l'espoir de provoquer un soulèvement populaire contre la domination espagnole. Cependant, elles ont sous-estimé considérablement les défenses de la ville.
Comme le souligne le colonel espagnol Miguel Simón Contreras dans son article «Ifni y Sahara, hoy», le 9 décembre, Sidi Ifni s'est révélée impénétrable, avec son vaste réseau de tranchées, ses avant-postes avancés et une garnison de 7 500 défenseurs fournis par la marine espagnole.
Le siège, qui a duré jusqu'en juin 1958, a été relativement calme et sans effusion de sang, l'Espagne et le Maroc concentrant leurs ressources sur le vaste terrain désertique.
Opération Ecouvillon : Intervention de la France
Carte illustrative des zones de conflit entre l'Armée de libération marocaine et les armées alliées française et espagnole / DR
Incapable de repousser l'offensive marocaine, l'Espagne fait appel à la France pour une intervention militaire conjointe, connue sous le nom d'Opération Ecouvillon ou Ouragan.
Comme le souligne Elsa Assidon dans son article «De l'opération 'Ecouvillon' à l'intervention en Mauritanie», la France a eu ses intérêts stratégiques à empêcher la propagation de l'insurrection anticoloniale dans ses territoires subsahariens. Il a été tout aussi important pour elle de préserver son accès aux ressources naturelles de la région, tout en sécurisant ses investissements économiques.
Après des mois de planification secrète, l'opération Ecouvillon a été officiellement lancée, le 10 février 1958. Elle a mobilisé une impressionnante force de coalition de 9 000 soldats espagnols et de 60 avions de combat, aux côtés de 5 000 militaires français avec 50 avions, tous sous le commandement du général Bougraud. La France a expliqué son intervention en invoquant le prétexte d'une escarmouche isolée entre les Goumiers mauritaniens et les rebelles de l'ALM, selon Ana Torres García dans son article «La negociación de la retrocesión de Ifni : contribution à son étude».
L'opération débute le 9 février par un bombardement aérien massif. Les bombardiers français ciblent les positions de l'ALM à Tan-Tan et Seguia el-Hamra. Ces frappes, avec l'utilisation de napalm, ont tué près de 150 combattants marocains, comme le note Mohammed Bensaïd Aït Idder, dans son livre «Ṣafaḥat min malḥamat jaysh Al-taḥrir bi-l-janub al-maġribi». Sur le terrain, les forces espagnoles reprennent rapidement les villes de Laâyoune et de Tarfaya.
L'offensive principale s'est déroulée en deux phases :
Phase 1 (10-20 février) : Les parachutistes franco-espagnols, dans une action appelée Opération Huracan, ont repris la ville stratégique d'Es-Semara. Malgré une résistance farouche des combattants de l'ALM, forte d'un soutien tribal local d'envergure, surtout de la part des tribus amazighes des Aït Baamrane, l'Espagne a réussi à reprendre le contrôle sur Es-Semara et Dcheira, comme le décrit Manuel Juan González dans le chapitre «La rétrocession d'Ifni : opinion publique et opposition politique» du livre «La présence espagnole en Afrique : le 'fecho de Allende' à la crise de Perejil».
Phase 2 (20-24 février) : Le 21 février, les forces de la coalition coloniale portent un coup fatal aux combattants marocains, éliminant 300 parmi ces derniers, près de la ville d'Aousserd. Confrontés à un afflux massif de troupes et d'équipements supérieurs, les guerriers de l'ALM commencent à battre en retraite, alors que les affrontements diminuent d'intensité, comme le raconte Bernabé López García dans «La descolonización de Ifni y el Sahara». Le 24 février 1958, l'opération Ecouvillon est conclue.
Conséquences et héritage
Au lendemain de la guerre d'Ifni, l'Espagne et le Maroc signent l'accord de Cintra, le 1er avril 1958. Comme l'explique Ana Torres García dans son article «La negociación de la retrocesión de Ifni : contribution à son étude», ce traité prévoit que l'Espagne cède au Maroc la bande de Tarfaya, située entre le fleuve de Drâa et le cap Juby. Elle conserve cependant le contrôle d'Ifni jusqu'en 1969, date à laquelle la zone est finalement rétrocédée au Maroc, sous la pression de l'ONU.
Acte protocolaire de rétrocession de Sidi Ifni au Maroc, le 30 juin 1969 / DR
L'un des leaders de l'armée à avoir émergé de la guerre d'Ifni a été Ahmed Dlimi, surnommé «Che Guevara» en raison de ses prouesses tactiques, de son béret distinctif et de sa ressemblance avec le célèbre révolutionnaire argentin, comme le mentionne Gilles Perrault dans son livre «Notre ami, le roi». Après son intégration à l'armée royale marocaine, Dlimi commande les troupes nationale, lors du conflit frontalier de la Guerre des sables de 1963 avec l'Algérie.
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La guerre d'Ifni a également eu des répercussions politiques régionale importantes. En Mauritanie, les membres de la tribu des Reguibat, qui se sont ralliés à la cause française pendant le conflit, ont acquis une influence considérable, façonnant l'équilibre des pouvoirs du pays lors de sa transition vers l'indépendance en 1960.
Le général Ahmed Dlimi, commandant des forces marocaines au Sahara / DR
Comme l'explique Sophie Caratini, dans son livre «La république des sables : anthropologie d'une révolution», de nombreux soldats mauritaniens ayant combattu durant l'opération Ecouvillon formeront plus tard le noyau dur des forces armées du nouveau pays. En ce sens, la guerre d'Ifni a été un creuset qui a forgé l'ordre militaire et politique postcolonial du voisin du sud.
Bien que le Maroc ait remporté des victoires contre l'Espagne, au début de la guerre d'Ifni, récupérant même des zones vitales du Sahara, comme Dcheira et Es-Semara, l'intervention de la France a rapidement inversé le cours de la guerre, en faveur de l'Espagne. Cette guerre a été une première étape cruciale dans la longue lutte du pays pour restaurer ses frontières précoloniales et affirmer sa souveraineté au mépris des puissances européennes.
Après l'opération Ecouvillon, l'«Armée de libération du Sud» n'a jamais retrouvé sa force d'antan, mais la question de la «récupération des territoires sahraouis marocains» et de l'achèvement de l'intégrité territoriale est restée d'actualité. Une décennie plus tard, le Maroc a finalement obtenu la restitution d'Ifni en 1969. L'Espagne s'est enfin retirée du Sahara occidental en 1975-1976, sous la pression de la Marche verte.


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