Les camps de Tindouf ont connu, mardi 4 février, un affrontement armé entre des éléments du Polisario et des membres de la gendarmerie algérienne. «L'incident s'est produit au "camp de Boujdour", qui représente une sorte de frontière entre les territoires contrôlés par le Front et la ville algérienne de Tindouf», explique à Yabiladi une source sahraouie. À l'origine des violences, «des trafiquants de drogue sahraouis, poursuivis par des éléments de la "gendarmerie" du Polisario, ont trouvé refuge auprès des gendarmes algériens. Les Sahraouis ont réclamé que les Algériens leur remettent les trafiquants. Face au refus, la situation s'est envenimée et les deux parties ont fait usage de leurs armes de service. Des blessés ont été enregistrés dans les deux camps», précise la même source. Et d'ajouter que «cette confrontation armée s'inscrit dans la course que livrent désormais des Sahraouis influents, qui bénéficient de la protection de hauts cadres du Polisario, et des sécuritaires algériens pour le contrôle du trafic de drogue dans les camps de Tindouf».